Le 17 octobre, un enseignant d'un collège d'une ville au nord-ouest de Paris a été décapité dans la rue devant son école. Il a été assassiné pour avoir animé une discussion avec ses élèves sur les caricatures du prophète de l'islam Mahomet lors de son cours d'éducation civique, conforme au programme de l'Éducation nationale. La police a abattu son assassin un peu plus tard le même jour. Le président français Emmanuel Macron a dénoncé le meurtre comme un « attentat terroriste islamiste », car il semble que le tueur menait une sorte de fatwa lancée contre cet enseignant sur les réseaux sociaux.
Samedi 24 octobre, un kamikaze a attaqué le centre danois Kawsar-e à Kaboul. Le nombre de morts a été estimé à 24 et le nombre de blessés à 54. Selon les responsables, de nombreuses victimes étaient des étudiants adolescents âgés de 15 à 26 ans.
En 2019, UNICEF a déclaré que « les attaques contre les écoles en Afghanistan ont triplé entre 2017 et 2018, passant de 68 à 192 ». L'agence des Nations Unies a ajouté qu'"environ 3.7 millions d'enfants âgés de 7 à 17 ans - près de la moitié de tous les enfants d'âge scolaire du pays - ne sont pas scolarisés en Afghanistan", dont 60% sont des filles. Écoles et l'éducation des filles sont clairement des cibles prioritaires dans l'agenda des terroristes islamistes.
Les enseignants sont de plus en plus vulnérables à la mort, aux blessures et aux enlèvements, non seulement en Afghanistan mais aussi dans d'autres pays à majorité musulmane déchirés par des conflits avec des groupes extrémistes islamistes.
Afghanistan, France et autres : différents pays, même combat
L'éducation scolaire est la cible, y compris dans les pays démocratiques, de l'idéologie islamiste extrémiste, qu'elle soit menée de manière non violente ou violente.
Leur objectif dans les démocraties est d'intimider les enseignants afin qu'ils s'autocensurent et gardent le silence sur de nombreux points de leur idéologie politique et de leur gouvernance, notamment : les exécutions extrajudiciaires, l'homophobie, la ségrégation et la discrimination fondées sur le genre, un statut inférieur des femmes et des non -Les musulmans, la discrimination, etc.
Leur objectif concernant les programmes éducatifs est d'entraver leur mise en œuvre sur un certain nombre de questions telles que : l'enseignement de l'holocauste et de l'antisémitisme, la théorie de l'évolution, l'étude du corps humain, les cours de natation, etc.
Leur objectif est d'atteindre les écoliers musulmans avec leurs enseignements islamistes extrémistes à travers divers canaux et de les transformer en opposants actifs aux points du programme avec lesquels ils sont en désaccord.
Enfin, l'« idéologisation » et la reprise par les Frères musulmans d'associations de lutte contre les sentiments anti-musulmans et les discours de haine dans les pays démocratiques est une composante essentielle de cette stratégie.
L'islamisme est une idéologie politique, pas un nouveau mouvement musulman
L'islamisme est une idéologie politique et doit être traité comme tel. Les islamistes radicaux n'enseignent pas une théologie alternative, comme les adeptes du Tabligh Jamaat ou les soufis. Ils aspirent à prendre le pouvoir dans les pays à majorité musulmane où les populations pratiquent et enseignent pacifiquement l'islam sunnite, chiite et d'autres formes. Dans d'autres pays, ils essaient de saper et de manipuler leurs institutions politiques, éducatives et culturelles, leurs faiblesses sociétales, les groupes vulnérables au sein de leurs sociétés et leurs généreuses libertés. Leur objectif est de diviser et de fracturer les sociétés dans le but d'inciter à la violence communautaire. Le chaos est le terrain fertile sur lequel ils peuvent prospérer.
La bataille contre l'islamisme en France et dans d'autres pays démocratiques ne doit pas être contre l'islam en tant que religion ou contre les musulmans car leurs coreligionnaires dans les pays à majorité musulmane sont les principales victimes de cette idéologie. Un nombre croissant de dirigeants et d'institutions musulmanes s'opposent à l'islamisme en France individuellement et collectivement, comme la Conférence des Imams en France et l'Union des Mosquées en France. L'État français doit leur apporter toute son aide et combattre l'islamisme en tant que mouvement politique sur tous les champs de bataille avec les armes et les partenaires appropriés.