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Mercredi, Avril 24, 2024
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France : la « loi contre le séparatisme » cible les « sectes » aussi bien que l’islam

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Juan Sánchez Gil
Juan Sánchez Gil
Juan Sanchez Gil - à The European Times Nouvelles - Principalement dans les lignes arrières. Reportage sur les questions d'éthique d'entreprise, sociale et gouvernementale en Europe et à l'international, avec un accent sur les droits fondamentaux. Donner également la parole à ceux qui ne sont pas écoutés par les médias généralistes.

L'anti-sectisme est de retour en France. Les médias du monde entier ont couvert l'annonce par le président Macron d'une nouvelle loi contre le « séparatisme », l'expliquant comme une mesure contre l'islam radical. Il est sûrement vrai que l'islam est visé mais, pas pour la première fois, une loi introduite pour lutter contre les groupes radicaux islamiques est ensuite utilisée contre d'autres mouvements religieux. La loi russe contre l'extrémisme en est un exemple évident.

Le « concept général » de la loi a été dévoilé par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le Twitter, car il est maintenant de plus en plus courant sur la politique mondiale. Nous publions le document tweeté par Darmanin, pour le rendre plus facilement accessible.

Le projet annonce la "fin de l'enseignement à domicile" en général, "sauf dans les cas justifiés par les conditions médicales". Évidemment, cette disposition ciblera un certain nombre de communautés chrétiennes et pas seulement les musulmans.

Le projet explique également que les lieux de culte seront mis sous surveillance croissante et « préservés […] de la diffusion d'idées et de déclarations hostiles aux lois de la République ». Encore une fois, la loi ne peut pas cibler les musulmans uniquement pour des raisons constitutionnelles évidentes. Qu'en est-il d'un prêtre ou d'un pasteur critiquant l'avortement ou le mariage homosexuel, qui font partie des lois de la République française, mais affirmant aussi que certaines « lois de la République » pénalisent les pauvres et les immigrés ?

Cachée dans une loi visant ostensiblement la radicalisation islamique se trouve une disposition qui permet la dissolution d'associations religieuses et autres (le mot russe « liquidée » n'est pas utilisé, mais la substance est à peu près la même) en cas d'« atteinte à la dignité personnelle » et « utilisation de pressions psychologiques ou physiques ».

En lisant ceci, et compte tenu de la tradition française anti-sectes, j'ai immédiatement soupçonné que la disposition serait utilisée contre des groupes étiquetés comme «sectes» et les «pressions psychologiques» rappellent la vieille idée de «lavage de cerveau». Dans le tweet de Darmanin, la ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a été copiée.

Le 10 octobre, Schiappa a accordé une interview au Parisien confirmant que « nous utiliserons les mêmes mesures contre les sectes et contre l'islam radical ». L'année dernière, la mission officielle française de lutte contre les sectes, la MIVILUDES, est passée d'une structure indépendante sous le Premier ministre à une partie du système anti-radicalisation du ministère de l'Intérieur. Les anti-cultes ont protesté que cela pourrait conduire à la disparition de la MIVILUDES, mais Schiappa explique maintenant qu'avec la nouvelle loi, elle sera renforcée et passera d'une simple « analyse » à un rôle plus actif. L'ancien homme politique et militant anti-sectes Georges Fenech et la présidente de la plus grande organisation anti-sectes française, l'UNADFI, Joséphine Lindgren-Cesbron, deviendront membres de la MIVILUDES. La propagande anti-sectes sera davantage promue. Parmi les principaux objectifs indiqués par Schiappa figure l'identification des « sectes » qui pourraient être légalement dissoutes et interdites en raison des « atteintes à la dignité personnelle » et de « l'utilisation de pressions psychologiques ou physiques ».

Une grande partie du nouveau projet de loi est constitutionnellement problématique, sans parler des interventions possibles de la Cour européenne des Droits de l'homme. Ces développements confirment cependant que l'anti-sectisme est bel et bien vivant en France et que, comme cela s'est produit dans d'autres pays, ce qui est présenté comme « une loi contre l'islam radical » peut finir par viser une grande variété d'organisations religieuses.

La source: https://www.cesnur.org/2020/law-against-separatism-in-france.htm

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