Le président turc, Recep Tayyip Erdogan s'est montré intransigeant sur la position de son pays en Méditerranée orientale et sur les tensions avec la Grèce, Chypre et l'UE, appelant cette dernière à éviter d'agir "volontairement aveugle" et de servir les deux pays.
Dans un message vidéo lors d'un atelier universitaire turc sur la Méditerranée orientale, Erdogan a déclaré : « La Méditerranée orientale a été au centre des développements ces dernières années et de nombreux pays observent ce qui se passe. La Turquie, le pays qui possède le plus grand littoral de la Méditerranée, ne peut pas suivre les évolutions… en marge. Nous surveillons de près ce qui se passe pour protéger nos propres intérêts et les intérêts des Chypriotes turcs. »
"Nous avons précisé que nous n'accepterons pas les plans et cartes visant à limiter Antalya (côte du sud-est de la Turquie). Nous ne cherchons pas à violer les intérêts et les lois de qui que ce soit. Mais nous ne céderons pas au chantage, aux menaces, aux comportements pirates, nous ne permettrons pas les plans d'expansion impérialiste. Nous voulons laisser derrière nous ce qui s'est passé les mois précédents », a poursuivi le président turc.
« Nous voulons continuer dans le respect mutuel et le dialogue pour résoudre les problèmes, sans exclure personne des solutions. Nous devons donner de l'espace à la diplomatie si nous voulons une solution permanente », a-t-il ajouté avant de viser la Grèce, Chypre et l'UE.
« Nous maintenons notre sang-froid dans les affaires avec la Grèce et Chypre après 2003. Nous maintenons également la même attitude compromettante aujourd'hui. L'Union européenne doit sortir au plus vite de son aveuglement stratégique et ne pas se laisser utiliser comme « fer de lance » en Méditerranée orientale par les Chypriotes grecs et la Grèce. L'Union, au nom de la solidarité, ne doit pas être injuste envers la Turquie.
L'UE doit se réunir dans la semaine pour discuter des sanctions contre la Turquie en raison de sa position belliqueuse dans la région.