Gouvernance des données : accord sur de nouvelles règles pour stimuler le partage des données dans l'UE
Des règles visant à mettre davantage de données à la disposition des start-ups et des entreprises afin de stimuler l'innovation ont été approuvées de manière informelle par les députés européens et la présidence du Conseil mardi.
• Le Parlement et le Conseil se sont mis d'accord sur une loi sur la gouvernance des données
• Le programme vise à stimuler le partage des données par la confiance, en donnant plus de contrôle aux citoyens et aux entreprises
• Les députés européens ont obtenu des dispositions strictes pour garantir un accès équitable et stimuler le partage volontaire des données
La loi sur la gouvernance des données (DGA) vise à accroître la confiance dans le partage des données, à créer de nouvelles règles européennes sur la neutralité des marchés de données et à faciliter la réutilisation de certaines données détenues par le secteur public, par exemple certaines données sanitaires, agricoles ou environnementales. Il met en place des espaces de données européens communs dans des domaines stratégiques, tels que la santé, l'environnement, l'énergie, l'agriculture, la mobilité, la finance, la fabrication, l'administration publique et les compétences.
Le potentiel de l'intelligence artificielle ne peut être exploité sans le partage de données, qui aide les start-ups et les entreprises à développer un écosystème basé sur les normes de l'UE.
Au cours des négociations, les députés se sont assurés qu'il n'y avait pas de failles qui permettraient aux opérateurs de pays tiers d'abuser du régime, en renforçant les dispositions sur la confiance et l'accès équitable. Les députés ont également obtenu des exigences précises sur les services qui relèveront de la nouvelle DGA.
L'altruisme des données pour soutenir la recherche, la santé, la lutte contre le changement climatique
Les députés ont poussé à tirer le meilleur parti des données mises à disposition volontairement pour des objectifs d'intérêt général, comme la recherche scientifique, la santé, la lutte contre le changement climatique ou l'amélioration de la mobilité. Les services de partage de données de confiance seront plus visibles et utiliseront un logo européen commun certifiant leur conformité à la DGA.
Le Parlement a également renforcé le Data Innovation Board, qui apportera son expertise lorsque des décisions devront être prises sur la gouvernance des données. Le conseil d'administration conseillera la Commission sur la cybersécurité pour les échanges et le stockage de données, et encouragera la normalisation internationale et la portabilité des données.
Les organismes du secteur public devront éviter de créer des droits exclusifs pour la réutilisation de certaines données, et les accords exclusifs devraient être limités à une période de 12 mois pour les nouveaux contrats et de 2,5 ans pour les contrats existants, afin de mettre davantage de données à la disposition des PME et start-up.
« Nous sommes au début de l'ère de l'IA et Europe nécessitera de plus en plus de données. Cet accord devrait permettre d'exploiter facilement et en toute sécurité les riches silos de données répartis dans tout le EU. La révolution des données n'attendra pas l'Europe. Nous devons agir maintenant si les entreprises numériques européennes veulent avoir une place parmi les plus grands innovateurs numériques au monde », a-t-elle déclaré.
Prochaines étapes
L'accord informel devra désormais être formellement approuvé par le Parlement et le Conseil pour entrer en vigueur. La commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie votera le texte lors d'une prochaine réunion.
Contexte
Selon la Commission européenne, la quantité de données générées par les organismes publics, les entreprises et les citoyens devrait être multipliée par cinq entre 2018 et 2025. Les nouvelles règles permettraient d'exploiter ces données et ouvriraient la voie à des espaces de données européens sectoriels au profit de la société, des citoyens et des entreprises .