J'ai 90 ans aujourd'hui. Mais revenons à Paris en 1941 : j'y suis né dix ans auparavant d'une famille juive. L'armée allemande occupait la moitié nord de la France depuis la défaite un an plus tôt. Ma mère est née à Paris et mon père y est arrivé à l'âge de deux ans.
Par Marc Bromberg
Ma mère, toujours clairvoyante, lui a fait passer clandestinement la ligne de démarcation entre la zone occupée par les Allemands et la soi-disant zone libre du sud à l'été 41. L'année scolaire a commencé en septembre, et j'ai repris mon école, rue de Picpus dans le XIIe arrondissement de Paris.
Or, ma mère, très consciente du danger que les premières mesures de discrimination anti-juive faisaient courir à notre famille, a rapidement décidé qu'elle et moi devions également quitter la zone occupée.
A notre tour, nous passâmes clandestinement, pour ne pas dire très dangereusement, en zone libre en octobre. Enfin, après quelques semaines passées à Lyon, nous nous sommes installés en Haute Loire dans le Massif Central, où nous sommes restés en sécurité jusqu'à la fin de la guerre.
Permettez-moi cependant de sauter les détails qui rempliraient un roman.
Où chercher les réponses ?
À l'époque, nous ne savions rien de l'Holocauste et n'avions aucune idée du sort des millions de Juifs déportés vers les camps de la mort.
Après la guerre, quand j'ai appris le sort de ces juifs massacrés par les nazis, il m'a été difficile de rester inactif. Mais que pouvait faire un garçon de quinze ans ? Je ne pouvais pas changer le passé. L'avenir, peut-être ! Mais que pouvais-je faire ? La Russie avait payé un prix énorme pour la chute d'Hitler. Pourtant, il s'était précipité pour renforcer ses goulags malgré les fausses promesses d'un avenir radieux sous le communisme.
Religion? Quelle religion? Ils avaient sauvé des gens et pouvaient en être remerciés, mais ils n'avaient rien empêché. L'homme, cependant, voulait toujours croire et tenait toujours Jésus et sa promesse dans son cœur comme une croyance ultime en la récompense divine. En tant que Juifs, nous avions l'Ancien Testament. Nous avions aussi l'ancienne sagesse de la Torah et du Talmud professée au nom de Dieu par des croyants sages et instruits. Mais cela n'avait pas empêché des millions de Juifs, dont ma propre famille, d'être exterminés.
Les dizaines de millions de morts de la Seconde Guerre mondiale m'ont incité à ne pas abandonner et à chercher une issue, une échappatoire à l'espoir.
Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais, mais je savais que je cherchais.
Les textes religieux que je connaissais répondaient au besoin de l'homme d'avoir plus qu'une simple logique matérialiste. Pourtant, s'ils apportaient du réconfort à l'âme, je devais admettre qu'ils n'avaient pas arrêté les guerres et les tueries.
Puis, des années plus tard, mon diplôme d'ingénieur en poche et travaillant dans l'industrie, j'ai rencontré Scientology, fondée par le célèbre L. Ron Hubbard. J'ai toujours pensé que quelque chose en moi que je ne pouvais pas définir m'y avait attiré. Je me souviens de la première conférence à laquelle j'ai assisté. J'ai reçu des réponses qui satisfaisaient le besoin de compréhension que j'avais en tant qu'ingénieur. J'en suis ressorti avec l'idée qu'il fallait continuer dans cette direction car, dans cet océan de données et de facteurs que la vie comporte, j'avais entrevu une lumière qui, me semblait-il, ouvrirait la voie à la compréhension. Alors je suis resté avec ça, et ça a changé ma vie, ma vision des autres, y compris ma communication avec eux, ma femme et mes enfants. Je poursuis toujours cette quête aujourd'hui avec Scientology. Et je découvre de plus en plus de vraies réponses, des réponses d'ingénieur qui éclairent ma vie.
J'ai donc consacré ma vie à aider les autres autant que je me suis aidé à travers Scientology. Elle continue d'enrichir mon besoin de connaissances et, surtout, de comprendre et de me comprendre. Et cela, je le vois chaque jour dans ma vie publique et privée, ouvre la porte à un avenir de compréhension mutuelle, de communication et de paix, comme celui que j'ai toujours recherché.
