Le président Recep Tayyip Erdogan a reçu le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à Ankara dans le cadre des efforts de médiation de la Turquie pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
La réunion à huis clos a eu lieu juste avant les visites de Guterres en Russie et en Ukraine.
Guterres et Erdogan ont réaffirmé leur "objectif commun" de mettre fin à la guerre en Ukraine "le plus tôt possible", ont annoncé lundi les Nations Unies.
Les dirigeants "ont souligné le besoin urgent d'un accès efficace par les couloirs humanitaires pour évacuer les civils et fournir une assistance indispensable aux communautés touchées", selon un communiqué de l'ONU.
António Guterres a exprimé son soutien aux "efforts diplomatiques en cours de la Turquie sur la guerre en Ukraine", notant que lui et Erdogan "ont accepté de rester en contact pour suivre les initiatives en cours".
Plus tôt le 18 avril, le chef de l'aide de l'ONU, Martin Griffiths, a déclaré que la Turquie avait été un hôte précieux pour les pourparlers humanitaires entre l'Ukraine et la Russie.
Aujourd'hui, António Guterres s'est rendu à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine. Jeudi, il se rendra également à Kiev pour tenter de mettre un terme à l'invasion russe, qui a tué des milliers de personnes et chassé plus de 10 millions d'Ukrainiens de chez eux depuis le 24 février.
Guerres, un porte-parole associé de Guterres, a déclaré que le chef de l'ONU se rendrait à Moscou aujourd'hui pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et avoir un déjeuner de travail avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dans l'espoir de discuter de ce qui pourrait être fait pour ramener la paix en Ukraine.
Guterres rencontrera jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et des responsables de l'ONU pour discuter de l'intensification des efforts d'aide humanitaire.
Le voyage intervient alors que la guerre entre dans son troisième mois, avec des combats acharnés qui se poursuivent dans l'est de l'Ukraine et des dizaines de civils et de soldats ukrainiens piégés dans la ville portuaire assiégée de Marioupol.
Zelensky a critiqué samedi la décision de Guterres de se rendre à Moscou avant Kiev, affirmant qu'"il n'y a ni justice ni logique dans cet ordre".
« La guerre est en Ukraine, il n'y a pas de corps dans les rues de Moscou. Il serait logique de venir d'abord en Ukraine, pour voir les gens là-bas, ainsi que les conséquences de l'occupation », a déclaré Zelensky.
