Par le journaliste de Vatican News Lors de l'audience générale de mercredi, le pape François a dénoncé la guerre en Ukraine et l'impuissance des Nations unies, notant que la "vieille histoire" de la concurrence entre les grandes puissances se poursuit aujourd'hui malgré les efforts pour établir une paix durable.
Travailler pour le respect et la paix
Le pape François a concentré sa catéchèse sur son voyage du week-end à Malte et a souligné comment la concurrence entre les grandes puissances s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui malgré les tentatives d'établir la paix après la Seconde Guerre mondiale.
La guerre en Ukraine aujourd'hui nous a rendus témoins de « l'impuissance des Nations unies », a-t-il observé.
"Dans la guerre en cours en Ukraine, nous assistons à l'impuissance des organisations internationales des Nations Unies."
Il a dit cela dans le contexte de la description de la position stratégique de Malte entre l'Europe et l'Afrique, et à proximité de l'Asie, ce qui en fait un lieu de rencontre des peuples du monde entier.
Et tandis que Malte, riche d'histoire et de civilisation, représente un état d'esprit qui devrait caractériser notre monde avec respect, liberté et coexistence pacifique, l'état d'esprit dominant de la colonisation des plus puissants prévaut encore aujourd'hui.
Accueilli avec « une gentillesse hors du commun »
Rappelant la devise du voyage à Malte tirée des Actes des Apôtres lorsque l'apôtre Paul a été accueilli par les habitants "avec une gentillesse inhabituelle" après son naufrage là-bas, le Pape a dit qu'il avait choisi ces mêmes mots "avec une gentillesse inhabituelle" comme moyen de montrer le chemin à suivre.
Cela ne concerne pas seulement les migrants, a-t-il expliqué, mais la gentillesse qui crée un monde plus fraternel et vivable, nous sauvant du "naufrage" auquel nous risquons tous de faire face, car nous sommes tous "dans le même bateau". Le Pape a remercié les autorités et le peuple de Malte pour leur accueil très chaleureux.
Accueillir et comprendre les migrants
Un deuxième thème clé que le Pape a souligné concerne la migration à Malte, où au Centre d'accueil Jean XXIII, il a rencontré de nombreux migrants qui y débarquaient après des voyages pénibles à travers la mer.
Il a souligné que nous devons toujours être ouverts à entendre leurs histoires, seule façon de dépasser une vision souvent déformée de ce phénomène présentée dans les médias.
Chaque personne a une histoire, porte des blessures, a des racines et une culture, le tout dans la dignité humaine, a-t-il dit, ajoutant : "Chacun d'entre eux est porteur d'une richesse infiniment plus grande que les problèmes que leur accueil pourrait entraîner".
Le pape a rendu hommage en particulier au franciscain Fr. Dionysius Mintoff qui a fondé le Centre Jean XXIII, également appelé "Peace Lab", et poursuit son travail à l'âge de 91 ans dans l'accueil et l'assistance aux migrants, créant une culture de rencontre et de paix à travers la fraternité, la compassion et la solidarité.
L'héritage continu de l'évangélisation
En conclusion, le pape François a souligné le rôle clé de Malte dans la contribution à l'évangélisation, où tant de prêtres, de religieux et de fidèles laïcs ont donné leur témoignage chrétien à travers le monde.
Le Pape a qualifié sa visite « d'acte de gratitude » envers Dieu, envers les fidèles de Malte et de l'île de Gozo.
En plus de rappeler sa visite en tant que pèlerin sur les traces de saint Paul, il a rendu hommage à leur immense confiance en la Sainte Mère, vécue ensemble lors de sa visite au sanctuaire marial national de Ta'Pinu à Gozo.
