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le jeudi 25 avril 2024
InstitutionsConseil de l'EuropePosition finale du Conseil de l'Europe sur la désinstitutionnalisation des personnes handicapées

Position finale du Conseil de l'Europe sur la désinstitutionnalisation des personnes handicapées

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L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a approuvé fin avril une recommandation et une résolution sur la désinstitutionnalisation des personnes handicapées. Celles-ci fournissent des orientations importantes dans le processus de mise en œuvre des droits de l'homme dans ce domaine pour les années à venir. L'organe décisionnel supérieur du Conseil de l'Europe, le Comité des Ministres, dans le cadre du processus final, a maintenant demandé à trois de ses comités d'examiner la recommandation de l'Assemblée et de fournir d'éventuels commentaires d'ici la mi-juin. Le Comité des Ministres doit ensuite finaliser sa position et, partant, celle du Conseil de l'Europe sur la désinstitutionnalisation des personnes handicapées.

L'Assemblée parlementaire a réaffirmé dans sa Recommandation l'urgence pour le Conseil de l'Europe, « d'intégrer pleinement le changement de paradigme initié par les Nations Unies Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRPD) dans son travail.

Recommandation de l'Assemblée

L'Assemblée a spécifiquement demandé un soutien aux États membres « dans leur développement, en coopération avec des organisations de personnes handicapées, de stratégies de désinstitutionalisation adéquatement financées et conformes aux droits de l'homme ». Les parlementaires ont souligné que cela devrait se faire avec des délais et des repères clairs en vue d'une véritable transition vers une vie autonome pour les personnes handicapées. Et que cela devrait être conforme à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, article 19 sur la vie autonome et l'inclusion dans la communauté.

L'Assemblée a ensuite recommandé au Comité des Ministres de «donner la priorité au soutien aux États membres pour commencer immédiatement la transition vers l'abolition des pratiques coercitives dans les établissements de santé mentale». Et les parlementaires ont en outre souligné que dans le traitement des enfants placés dans des établissements de santé mentale, il faut veiller à ce que la transmission soit centrée sur l'enfant et conforme aux droits de l'homme.

Enfin, l'Assemblée a recommandé que, conformément à la décision de l'Assemblée adoptée à l'unanimité Recommandation 2158 (2019), Mettre fin à la coercition en santé mentale : la nécessité d'une approche fondée sur les droits humains que le Conseil de l'Europe et ses États membres « s'abstiennent d'approuver ou d'adopter des projets de textes juridiques qui rendraient plus difficile une désinstitutionalisation réussie et significative, ainsi que l'abolition des pratiques coercitives dans les établissements de santé mentale, et qui vont à l'encontre de l'esprit et de la lettre de la CRPD.

Par ce dernier point, l'Assemblée a souligné le projet controversé éventuel nouvel instrument juridique réglementant la protection des personnes lors de l'utilisation de mesures coercitives en psychiatrie. Il s'agit d'un texte que le Comité de bioéthique du Conseil de l'Europe a rédigé dans le prolongement du Conseil de l'Europe Convention sur les droits de l'homme et la biomédecine. L'article 7 de la convention, qui est le principal texte pertinent en question ainsi que son texte de référence, l'article 5 (1)(e) de la Convention européenne des droits de l'homme, contiennent des points de vue sur la base de politiques discriminatoires dépassées de la première partie des années 1900.

Prévention contre interdiction

L'éventuel nouvel instrument juridique rédigé a été sévèrement critiqué car malgré son intention apparemment importante déclarée de protéger les victimes de brutalités coercitives en psychiatrie équivalant potentiellement à la torture, il perpétue en fait un Fantôme eugéniste en Europe. Le point de vue de réglementer et de prévenir autant que possible ces pratiques néfastes est en opposition totale avec les exigences des droits de l'homme modernes, qui se contentent de les interdire.

Le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, suite à la réception de la Recommandation de l'Assemblée, l'a communiquée à son Comité directeur pour les droits de l'homme dans les domaines de la biomédecine et de la santé (CDBIO), pour information et commentaires éventuels d'ici le 17 juin 2022. Il est noté que ceci est le comité même, bien qu'avec un nouveau nom, qui avait rédigé le possible nouvel instrument juridique controversé réglementant la protection des personnes lors de l'utilisation de mesures coercitives en psychiatrie.

Le Comité des Ministres a également transmis la Recommandation au Comité directeur pour les droits de l'enfant (CDENF) et au Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) pour commentaires. Le CPT avait précédemment exprimé son soutien à la nécessité de protéger les personnes soumises à des mesures coercitives en psychiatrie, car ces mesures peuvent manifestement être dégradantes et inhumaines. Il est à noter que le CPT, comme d'autres organes au sein du Conseil de l'Europe, a été lié par ses propres conventions, y compris le texte obsolète de l'article 5 de la Convention européenne des droits de l'homme.

Le Comité des Ministres, sur la base des commentaires éventuels des trois comités, préparera alors sa position et une réponse « dans les meilleurs délais ». Il reste à voir si le Comité des Ministres ira au-delà des textes obsolètes de ses propres conventions pour mettre en œuvre réellement les droits de l'homme modernes dans toute l'Europe. Seul le Comité des Ministres a la pleine autorité pour définir l'orientation du Conseil de l'Europe.

Résolution

Outre l'examen de la Recommandation de l'Assemblée, le Comité des Ministres a également pris note de la Résolution de l'Assemblée, qui s'adressent aux Etats membres du Conseil de l'Europe.

L'Assemblée recommande aux États européens - conformément à leurs obligations en vertu du droit international et inspirés par les travaux du Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies - de mettre en œuvre des stratégies de désinstitutionalisation conformes aux droits de l'homme. La résolution appelle également les parlements nationaux à prendre les mesures nécessaires pour abroger progressivement la législation autorisant l'institutionnalisation des personnes handicapées, ainsi que la législation sur la santé mentale autorisant le traitement sans consentement et la détention pour cause de déficience, en vue de mettre fin à la coercition en matière de santé mentale.

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