L'attaque a été commise en représailles à des opérations policières visant des groupes islamistes armés, selon le chef de la police locale.
Dans le nord-ouest du Pakistan, une explosion provoquée par un attentat-suicide dans une mosquée de Peshawar située au siège de la police de la ville le lundi 30 janvier. Le toit et un mur se sont effondrés sous l'explosion. Le dernier bilan est de 100 morts et 221 blessés. Selon la ministre de l'Intérieur Ranah Sanaullah, l'attaque a tué 97 policiers et trois civils, et 27 blessés sont toujours dans un état critique.
L'attaque a été menée en représailles à des opérations policières visant des groupes islamistes armés, a déclaré mardi le chef de la police locale.
Le chef de la police provinciale, Moazzam Jah Ansari, a déclaré qu'un kamikaze avait réussi à entrer dans la mosquée avec 10 à 12 kilogrammes de "petits explosifs". Environ 300 à 400 policiers se trouvaient dans la mosquée au moment de l'explosion.
Les talibans pakistanais ont revendiqué l'attaque. Un plan d'action national a été adopté par le Pakistan pour stopper la présence de groupes armés sur le sol pakistanais. Depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul en août 2021, le pays semble connaître une recrudescence de l'insécurité et des attaques contre les forces de police, les patrouilles, les barrages routiers ou encore les commissariats.
Peshawar est à environ 50 km de la frontière avec l'Afghanistan et à proximité de la régions tribales, une zone instable où les talibans ont des bastions.
Le 22 septembre 2013, un Talibans faction a revendiqué l'attaque d'une église à Peshawar. Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière contre la communauté chrétienne du pays à l'époque, tuant 82 personnes. Le 16 décembre 2014, au moins 141 élèves ont été tués lors d'une attaque contre une école par un commando taliban. C'était l'attaque terroriste la plus meurtrière au Pakistan.
Le gouvernement a placé l'ensemble du pays en alerte maximale lundi.