Bientot un mois que le Hamas a mené son attaque dans le sud d'Israël et fait près de 1400 morts. Depuis, la riposte israélienne s'est transformée en bombardement sans fin d'un territoire déjà exsangue avant la reprise de la guerre. Premières victimes : plus de 7000 de Palestiniens dont la moitie d'enfants qui ont été mardi. Malgré les protestations internationales, Israël continue de s'acharner sur la population civile sans pour autant être vraiment sûr de venir à bout définitivement du Hamas. Il faut ajouter a cela le paramètre fondamental des 0 otages israéliens et étrangers qui sont toujours dans les mains des terroristes islamistes et qui servent de monnaie d'échange. En attendant les crimes de guerre se multiplient du côté de l'armée israélienne.
Violence contre violence
II faut remettre le droit international au créateur de la question israélo-palestinienne de part et d'autre. Depuis maintenant 75 ans, Israël tente de concilier sa politique avec celle de son environnement régional. Ce qui est loin d'être facile semble depuis quelques semaines se transformer en mission quasi impossible. Parée qu'Israël rejette toutes les résolutions des Nations Unies, imposant non seulement le retrait des territoires occupés depuis 1948, la question palestinienne s'est radicalisée d'année en année pour arriver à cette polarisation aujourd'hui qui divise plus que jamais deux sociétés. qui veulent en finir de l'une et de l'autre.
Ce sionisme qui avait pour origine la création d'un État d'Israël en Palestine n'a plus rien à voir avec le projet imaginé par Theodor Herzl. De socialiste, collectiviste, humaniste et 1a·fc, ii est devenu aujourd'hui encore plus sous la houlette de l'inoxydable premier ministre Benjamin Netanyahou, un sionisme nationaliste, religieux, colonialiste, ultra-libéral et réactionnaire à l'ensemble de la région. II ne s'agit plus aujourd'hui de chercher les causes et les responsables car c'est un processus sans fin. II s'agit, pour préparer une hypothétique paix un jour, d'affirmer que le gouvernement israélien et le Hamas devront dans un premier temps répondre de leurs actes, à savoir d'évidents crimes de guerre, pour dans un second temps, intégrer l'ensemble des composantes du paysage politique israélien et palestinien, afin de trouver une solution à l'impossible situation : et cette solution unique, c'est la création d'un Etat palestinien sur les frontières de la ligne verte du 5 juin 1967, et de permettre aux deux Etats de vivre en coexistence pacifique, dans le cadre d'une solution politique juste et durable. Il n'y a aucune solution militaire à la question israélo-pa-lestinienne.
Israël dans une impasse politique
L'attaque islamiste commise par le Hamas le 7 octobre dernier montre à quel point le camp palestinien est dominé par les islamistes et que l'autorité palestinienne est réduite à Ramallah à l'impuissance.
Projet voulu par Netanyahou qui a reconnu en 2019 qu'il fallait renforcer le Hamas, responsable de nombreux maux actuellement, pour affaiblir Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité et empecher la création de l'État palestinien. Afin de satisfaire aux partis qui l'ont porte à nouveau à la fonction de premier Ministre, Netanyahou a continué à coloniser la Cisjordanie, renforcer la sécurité des colons dans ces territoires, fragiliser la sécurité du sud d'Israël et faire du sionisme un projet voulant l'aneantissement de quelque espoir de voir la naissance prochaine d'un Etat palestinien. Pire encore : Benjamin Netanyahou aurait été informé de l'attaque du Hamas par les renseignements israéliens, affirme son prédécesseur va·fr Lapid. En effet, l'ancien Premier ministre israélien a indiqué avoir re9u des informations de la part des services de renseignement avant l'attaque du Hamas.
D'après lui, son successeur Benjamin Netanyahou les aurait également reçus. C'est également sous « Bibi » que les écoutes à Gaza par les renseignements auraient été arrêtées depuis plus d'un an, par manque d'intérêt et d'utilité selon les mèmes services.
Faiblesse américaine et force du Qatar
Il faut déjà penser à l'après-guerre, et faire appel à des médiateurs traditionnels entre les deux camps : essentiellement l'Egypte et le Qatar. Le retrait américain a fragilisé l'ensemble de la situation dans la région et décomplexé le nombre de groupes terroristes. L'opinion israélienne monte de plus en plus contre Netanyahou accuse d'avoir par son avidite de pouvoir faire le jeu des islamistes répondant aux provocations permanentes des membres nationalistes religieux de sa majorité. Le premier Ministre a mis en danger le pays, largement soutenu aveuglement par Washington : beaucoup pense déjà à l'après Netanyahou car l'Etat hebreu ne peut pas continuer avec quelqu'un qui reste dans l'histoire comme le dirigeant sous lequel 1400 civils les israéliens seront ete mardi sur le sol israelien. Les Etats-Unis ont une double responsabilité : financer sans fin Israël et les laisser gérer sur place en se retirant. Maintenant, travailleront-ils dans ce sens tant Washington mesure le manque de cohérence et de stratégie de la politique israélienne actuellement ?
Le Qatar tente de négocier depuis des semaines et essaie de libérer un à un les otages. Comme ii l'a fait lors des guerres précédentes, ii se bat pour parvenir à un cessez-le-feu dont Israël ne veut pas et que toute la communauté internationale appelle de ses travaux sans pour autant y parvenir.
Juger les crimes de guerre de part et d'autre
La campagne de répression de Tel Aviv à Gaza a déjà fait plus de 7000 3500 morts dont 1 XNUMX enfants. Qui peut avertir cela ? Les pays arabes ? L’Occident ? les Etats-Unis ? Même Joe Biden a condamné la mesure de la riposte israélienne contre les civils gazaouis. Cette opération « Hannibal », c'est la lutte jusqu'au bout pour éradiquer le mal : Israël ne s'arrête pourtant pas jusqu'à venir a combat du Hamas. Et les otages civils ? Cela est devenu secondaire, ce qui s'inquiète de plus en plus des familles des prisonniers qui protestent en manifestant et en s'exprimant largement dans les médias israéliens et internationaux. C'est la que la mise en place d'une commission d'enquête en Israël jouera un rôle fondamental pour l'après. Netanyahou a déjà accepté de s'y plier. Mais plus encore, au niveau international, qui sanctionnera le Hamas d'une partie, et Israël d'autre part pour les crimes commis ce mois-ci ? On parle de crime de guerre, mais certains parlent déjà de génocide à Gaza. D'autant que l'Etat hebreu ne reconnaît pas la Cour Pénale Internationale et n'est fait pas contrainte de se pince ni à ses décisions ni à ses jugements. Comme le grand frère américain bien entendu !