Par Emmanuel Ande Ivorgba, Centre pour la foi et le développement communautaire, Nigéria ([email protected]m)
1. INTRODUCTION
La prévention de la criminalité – qu’elle soit à l’échelle sociétale, communautaire ou individuelle – est un objectif très recherché dans les sociétés contemporaines du monde entier, en particulier dans les pays pauvres en développement (Cornish & Clarke 2016). Les forces de l’ordre et les services de sécurité sont des organismes mis en place pour assurer le bon déroulement des activités au sein des communautés, entre autres missions.
On estime que la présence de la police dans notre domaine de sécurité peut contribuer à décourager la criminalité et à accroître le sentiment de sécurité au sein de la population.
Les activités de maintien de l’ordre menées par la police et les autres organismes chargés de l’application de la loi sont considérées par la plupart des chercheurs comme étant de nature réactive. Bien que cela puisse être vrai pour le mandat premier de ces organismes, qui est de générer des appels de service, les victimes de crimes répétés et les communautés commencent à se tourner vers la police de proximité, qui met l’accent sur la résolution proactive des problèmes plutôt que sur l’application réactive. Cela donne au personnel de police la possibilité de répondre directement aux préoccupations importantes de la communauté. La police de proximité est une approche proactive de l’application de la loi qui met l’accent sur l’établissement de relations solides et durables entre la police et les communautés qu’elle sert. Selon Teasley (1994), la police de proximité va au-delà des méthodes traditionnelles d’application de la loi car elle englobe la prévention de la criminalité, la résolution des problèmes et l’engagement communautaire. Elle implique une collaboration entre les agents chargés de l’application de la loi et les membres des communautés pour identifier et résoudre les problèmes de sécurité publique. Un principe important de la police de proximité est le concept de partenariat communautaire. Il implique de travailler en étroite collaboration avec les entreprises locales, les résidents et les organisations communautaires pour développer une compréhension commune des priorités de sécurité publique et pour créer des solutions adaptées pour répondre à ces priorités. Comme l’observe Gill (2016), en impliquant les communautés locales dans les processus décisionnels et les efforts de résolution des problèmes, la police peut instaurer la confiance, améliorer la communication et renforcer la sécurité publique globale.
Le rôle de la police de proximité dans la prévention de la criminalité est particulièrement crucial, surtout dans un environnement comme celui du Nigéria où les activités criminelles sont en plein essor en raison du nombre et de l’influence croissants des groupes armés et des gangs, des violences intergroupes, ethniques et religieuses, et de l’instabilité politique croissante aggravée par le climat économique général (Kpae & Eric 2017). La police nigériane doit donc intégrer la mobilisation communautaire à une panoplie complète de stratégies afin d’accroître les chances d’ordre et de sécurité dans les communautés. Les policiers doivent être attentifs au type de relations en étant réactifs aux besoins de la communauté, précis dans leur gestion des situations d’application de la loi et être courtois et respectueux de manière à aller plus loin envers les individus. Selon Rosenbaum & Lurigo (1994), « la police de proximité est une approche de la police dans laquelle les policiers travaillent avec et au sein de la communauté pour faciliter l’échange d’informations et établir des relations en vue de minimiser la peur du crime et d’améliorer la sécurité de la communauté ». Il s’agit d’une philosophie policière qui prône l’application de la loi ainsi que la prévention et l’intervention contre la criminalité par le biais d’un recours proactif aux partenariats et aux techniques de résolution de problèmes entre la police et la communauté (Braga et Weisburd 2010). Lorsqu’elle est correctement mise en œuvre, la police de proximité peut contribuer à prévenir les menaces à l’ordre public grâce à des efforts fondés sur le partenariat qui visent à dissuader les activités criminelles, à développer et à entretenir une relation de partenariat avec la communauté qui, à long terme, peut être étayée par une confiance et un respect mutuels.
- Définition de la police de proximité
L’objectif principal de la police de proximité est de créer de nouveaux partenariats et de renforcer les liens existants entre la police et les communautés afin de leur permettre de travailler ensemble dans un climat de confiance et de respect mutuels (Smith, 2015). Encourager une collaboration active entre la police et les autres prestataires de services de sécurité publique, de services sociaux et le gouvernement est un autre objectif important. C’est vers la reconnaissance et la promotion du principe d’une communauté sécurisée et organisée qui résulte du partenariat police-communauté que la police de proximité prône (McEvoy et Hideg 2000). La police de proximité exige que la relation entre la police et la communauté soit ancrée dans le principe de la nécessité d’un effort de coopération et d’un respect mutuel entre la police et le public qu’elle sert et de participer aux activités de maintien de l’ordre et de prévention du crime, conçues pour réduire et prévenir la criminalité, les troubles et la peur du crime, garantissant ainsi la sécurité publique.
La police de proximité implique la décentralisation des services de police afin d’améliorer le contact direct et significatif avec les individus et les groupes locaux pour résoudre les problèmes de sécurité publique en équipe. Ce type de police modifie les fonctions fondamentales de la police (Peak et Glensor 1999). Essentiellement, elle suggère que la police partage avec la population le devoir et la responsabilité de préserver et de protéger la sécurité et l’ordre. Il s’agit d’une force novatrice et réformatrice qui permettrait de créer une communauté sûre et organisée. La police de proximité représente un changement majeur dans la politique d’application de la loi et dans la pratique organisationnelle (Goldstein, 1990 ; Kelling et Moore, 1988). Elle passe d’un pouvoir centralisé à un pouvoir décentralisé et participatif de partage avec la population locale dans la prise et l’exécution des décisions dans le but d’assurer la sécurité publique.
2. ÉVOLUTION HISTORIQUE DE LA POLICE DE PROXIMITÉ AU NIGÉRIA
La police de proximité n’est pas une idée nouvelle ; elle est aussi vieille que l’histoire de la société organisée. En effet, elle remonte à l’Antiquité et au Moyen Âge (Smith, 2020). Aux premiers stades de l’histoire humaine, en particulier chez les chasseurs-cueilleurs, la prévention et la détection des crimes étaient une activité permanente (Smith, 2010). Cette situation est apparue à l’époque où les humains ont commencé à vivre dans des communautés permanentes et s’est développée en raison de leurs activités comportementales, qui étaient préjudiciables et nuisibles à la croissance et au développement de ces communautés. À cette époque, il n’existait pas de lois écrites formelles pour réglementer les relations sociales. Au lieu de cela, il existait une forme de justice d’entraide fondée sur l’idée qu’une agression contre son voisin devait être punie par une agression contre l’agresseur. Ce concept, connu sous le nom de « lex talionis », impliquait une loi de vendetta. Il impliquait une punition réciproque ou mutuelle, ou une vengeance du sang (Cohen, 1992 ; Smith & Johnson, 2005). Ce système est toujours présent dans les sociétés de la République du Niger (Hauck & Kapp, 2013), de Mauritanie (Camara, 2018), de Libye (Lia, 2016), du Tchad (International Crisis Group, 2014), du Soudan (Abdalla 2012), du Kenya (Okeno, 2019), et parmi les Tiv et les Jukun (Alubo, 2011 ; Egwu, 2014) et d’autres régions du Nigéria.
2.1 Époque précoloniale et coloniale Dans la partie sud du Nigéria, les systèmes étaient généralement plus égalitaires et l'accent était mis sur le fait de donner aux individus la possibilité d'utiliser et de développer leurs ressources et leur potentiel, ainsi que de préserver l'harmonie sociale. Les règles régissant le comportement des hommes étaient établies localement et incluaient la tranche d'âge des communautés respectives. Les femmes et les enfants appartenaient à des groupes d'âge, qui se réunissaient périodiquement pour discuter de questions intéressant leurs membres. D'autres formes d'associations corporatives telles que les Ekpe, Ekine, Ogu, ont été créées pour contrôler la criminalité (Egbo, 2023). Lorsque nécessaire, elles faisaient appel à l'administration indigène ou à sa police pour exécuter la punition requise. À l'époque précoloniale, la peine de mort était imposée par un conseil suprême indigène ou un conseil des chefs locaux, mais le besoin de retenue empêchait son utilisation fréquente (Smith, 2020a). La plupart des conflits dans les sociétés traditionnelles étaient sociaux plutôt que juridiques en raison de la nature plus égalitaire et démocratique de ces sociétés naissantes. Les règles de la société étaient larges, axées principalement sur les activités antisociales inutiles susceptibles de perturber la communauté. Les crimes les plus courants étaient le vol d’un membre de la société, d’un concitoyen ou d’un invité de la communauté. Ces vols concernaient la nourriture, le bétail, les produits agricoles, le bétail, la volaille et les biens mineurs. La coutume et la tradition exigeaient que les personnes qui demandaient l’aumône le fassent pendant la journée et dans un lieu ouvert. Il leur était interdit de jeter du sable contre les maisons et ceux qui s’arrêtaient pour mendier contribuaient au service communautaire. Autrefois, ces types de responsabilité communautaire étaient légitimes car ils cherchaient à assurer la sécurité de la communauté (Harnischfeger, 2005). Depuis la période précoloniale, presque tous les groupes culturels ont eu un système de police informel basé sur la responsabilité communautaire (Braithwaite, 2002). À cette époque, la sécurité était la tâche de la communauté et tout le monde était impliqué. Les membres des sociétés traditionnelles limitaient les comportements nuisibles en socialisant les plus jeunes au respect des normes, des valeurs et des standards traditionnels. Les conflits étaient réglés lors de réunions communautaires ou par groupes d’âge, par des individus respectés ou par des membres influents de la communauté (Damborenea, 2010 ; Goldstein, 1990a). Les affaires graves étaient transférées aux tribunaux des chefs traditionnels où le folklore, la sorcellerie, les esprits ou les oracles jouaient souvent un rôle dans l’administration de la justice. Cette méthode utilisée pour administrer la justice était basée sur la nature et la gravité de l’infraction. Même le gouvernement colonial n’a pas aboli ces sociétés traditionnelles parce qu’il ne pouvait pas administrer ou surveiller tous les recoins du territoire nigérian. La police coloniale était concentrée dans les régions commerçantes et dans les provinces. Les communautés étaient laissées à elles-mêmes pour régler les conflits mineurs tandis que la police assurait la protection et escortait les dirigeants traditionnels lors de leurs « tournées » territoriales.
2.2 Période post-indépendance
La régionalisation de la police nigériane jusqu’en 1966, date à laquelle elle est devenue nationale après une intervention militaire dans la politique nigériane, a été considérée comme une étape dans l’évolution de l’organisation de la police plutôt qu’un moyen d’améliorer le rôle opérationnel et les performances de la police (Edigheji, 2005 ; Oko, 2013). La deuxième phase de cette période a également vu un degré élevé d’implication politique dans l’administration et les opérations de la police comme une étape dans l’évolution de la philosophie, de l’organisation, des fonctions et des performances de la police avant que la philosophie et les politiques opérationnelles actuelles de la police ne soient finalement atteintes (Alemika et Chukwuma, 2004 ; Fakorode, 2011).
Suite à l’adoption de la loi d’urgence de 1960, la Fédération nigériane a obtenu une autonomie partielle qui a conduit à l’autodétermination en 1960 (Smith, 2020b), mais la crainte de pressions et d’intimidations excessives de la part de la police de la période précoloniale et les expériences d’abus policiers ont incité certaines sections de la communauté nigériane à privilégier le maintien des policiers expatriés ; ainsi, le type actuel d’organisation policière a été maintenu (Smith, 2020c, Smith 2020d). Cependant, au lieu d’être utilisée comme un organe répressif du gouvernement comme c’était la coutume, la police a été utilisée, entre autres, comme une institution paraétatique permettant de faciliter la succession de la classe politique au pouvoir.
3. CADRES THÉORIQUES DE LA POLICE DE PROXIMITÉ
L'idée selon laquelle la police est le bras étendu de la société chargé de maintenir l'ordre et de faire respecter la loi est le fondement théorique de la police de proximité. Une théorie plus complète de la police de proximité doit répondre à deux objectifs très différents mais liés. Tout d'abord, dans sa forme la plus large, la police de proximité est considérée comme un élément de la construction de quartiers. Cependant, la police de proximité est également un programme pratique qui nécessite des changements dans la structure du service de police, en particulier en ce qui concerne le personnel et le déploiement jusqu'à ses plans les plus complexes. Au cœur de bon nombre de ces plans se trouve le poste de police secondaire et la séparation de la zone géographique surveillée de la juridiction politique plus vaste. Comprendre cette dualité est un élément important pour développer la prochaine génération de programmes pratiques de police de proximité. Mais il est important d'éliminer le conflit entre principe et pratique du débat politique.
La police et le public agissent comme une seule entité pour assurer une bonne gouvernance et une société pacifique, objectifs fondamentaux de tout gouvernement démocratique. Watson (2023) observe que les recherches policières dans le domaine de l'orientation des services de police ont montré qu'il n'existe aucune preuve empirique indiquant que la politique gouvernementale influence un changement de service ou la perception publique de la police, ni que la perception de la police par la communauté est influencée par le niveau de réponse aux besoins de la communauté. Au contraire, les caractéristiques internes du service de police semblent influencer sa réponse aux besoins de la communauté ainsi que modifier la perception publique de la police. 3.1 Théorie des vitres brisées La théorie des vitres brisées a été proposée par Wilson et Kelling (1982). Ils ont soutenu que s'il y a des vitres brisées et du vandalisme visible, les criminels potentiels présumeront que les lois ne sont pas respectées et que personne ne contrôle ces endroits. Les rues et les parcs se saliront, et la loi doit avoir le contrôle. Cela produit une déclaration de carence de la part des autorités et des résidents. Ce type d'environnement est un signe que les résidents ne s'en soucient pas. Une fois que l'environnement est complètement dégradé, des crimes violents peuvent survenir. Ces penseurs ont avancé que le crime peut être combattu par la restauration de l'ordre social, et que cette restauration de l'ordre doit venir de la société elle-même.
D'autre part, la théorie avance aussi l'idée que personne ne respecte rien : la réserve, la morale, les règles de discrétion et les droits des voisins. Les autorités ont dû intervenir, faire preuve de force et obtenir l'obéissance immédiate de ceux qui ne respectaient pas les plus petites règles (comme la mendicité, la prostitution, le vagabondage, les rassemblements aux fenêtres, l'imposition d'un couvre-feu et de codes vestimentaires), en se présentant avec des uniformes de police, en utilisant des voitures et des communications sûres. Cette théorie s'est immédiatement divisée en deux stratégies distinctes qui se basaient sur l'adoption du terme pour empêcher la décadence sociale, facilitant la pratique de la violence.
Cette théorie soutient que l'environnement physique d'une société doit être cohérent avec les comportements que la société souhaite maintenir. Dans le contexte de la police de proximité, le succès du programme dépend de l'amélioration de l'environnement physique ainsi que d'un changement des comportements générateurs ou propices à la criminalité.
Plus précisément, l’étude s’intéresse non seulement aux facteurs policiers, comme la rapidité de réaction de la police dans les situations d’urgence, mais aussi à l’apparence du quartier, comme la réduction du taux d’abandon des bâtiments. Le rôle de la police n’est pas seulement de prévenir la criminalité initiale, mais aussi de prévenir les comportements criminels ultérieurs résultant de l’apparition de désordres. Bien que Wilson et Kelling (1982) se soient principalement intéressés à la description des politiques de « guerre contre le crime » et des effets de la peur dans les villes urbaines, certaines variantes peuvent être apportées pour correspondre à notre description de la police de proximité.
3.2 Théorie axée sur les problèmes La philosophie de la police axée sur les problèmes part d’une compréhension claire des objectifs d’un service de police dans une société libérale-démocratique. La fonction principale de la police est de prévenir la criminalité et les troubles. Cette fonction est réalisée en répondant aux préoccupations de nombreuses organisations publiques et privées et de nombreux particuliers. La nécessité pour la police de travailler en partenariat avec d’autres est primordiale car la plupart des ressources publiques et privées destinées à réduire et à prévenir la criminalité et les troubles se situent à l’extérieur du service de police (Goldstein, 1979 ; Kelling et More, 1988 ; Boba, 2003 ; Eck et Clarke, 2009). Cette orientation conduit à deux conclusions sur le rôle de la police. Premièrement, l’une des principales préoccupations de tout service de police est de veiller à travailler efficacement en partenariat avec d’autres organismes publics et privés qui peuvent contribuer à la prévention de la criminalité et des troubles. La police doit être capable de résoudre des problèmes en travaillant en partenariat avec d’autres (Clarke, 1997). La fonction première de la police doit être la prévention du crime et des troubles, et non la gestion des problèmes des gens. La résolution des conflits et les fonctions de service sont des éléments importants de cette approche axée sur les problèmes, mais leur pertinence se limite aux problèmes qui peuvent être résolus par la police. Le rôle propre de la police est celui de « faiseur de paix » qui, en travaillant avec tous les différents membres de la communauté, résout les problèmes et maintient un environnement pacifique dans lequel l’expression maximale du potentiel personnel et social est réalisée. Tout ce que fait la police doit être évalué en fonction de ces normes. Il est certain qu’une police axée sur les problèmes doit soutenir un véritable système de gestion des risques. Tout ce que fait la police pour prévenir le crime et le désordre doit viser directement ou indirectement à résoudre les problèmes communs. Le danger d’un service de police mal géré qui minimise son rôle de prévention de la criminalité en faveur de la satisfaction de toutes sortes de « besoins » à la mode mais sans rapport est bien présent, mais une bonne utilisation des ressources policières doit être mise au service d’une prévention efficace de la criminalité. Selon Goldstein (1990), la police axée sur les problèmes (POP) se concentre sur l’identification des problèmes sous-jacents au sein de la communauté en relation avec les incidents criminels. L’objectif est de traiter ces problèmes une fois pour toutes en élaborant et en mettant en œuvre des stratégies particulières pour réduire, voire empêcher, que ces problèmes sous-jacents ne se reproduisent. POP représente donc un modèle de pratique policière qui va au-delà des moyens traditionnels de maintien de l’ordre. En d’autres termes, de nombreuses forces de police consacrent leur temps à gérer les signes immédiats ou à court terme de troubles et de conflits entre les personnes. Une telle pratique policière est souvent qualifiée de « axée sur les incidents » et elle peut avoir des résultats positifs, mais elle n’est pas suffisante pour produire des changements à long terme dans la qualité de vie de la communauté.
4. MODÈLES DE POLICE DE PROXIMITÉ
Selon Westley (1970), l’histoire de la science policière moderne a été marquée par une série de tentatives, à commencer par Sir Robert Peel (1829), visant à relier la structure et les activités de la police aux besoins de la société qu’elle sert. Au cœur de ces discussions se trouve la question de savoir pourquoi la police a été créée. De quelle manière, le cas échéant, devrait-elle participer à l’ingénierie sociale, assurer le changement social et améliorer la qualité de vie ? Les divergences d’opinion sur ces questions ont donné lieu à une grande diversité dans les tactiques policières et la structure organisationnelle. Ces différences se reflètent dans la variété des termes qui définissent ce que la police en tant qu’institution « est », ce qu’elle « fait » et ce qu’elle « devrait faire ». La structure et les fonctions, en particulier la troisième, ont alimenté le débat actuel sur la police. Ce débat est façonné par le caractère historique, social, économique, philosophique et politique d’une période donnée et des personnes, en particulier des dirigeants politiques, qui prennent la décision. Des études ont montré que de bonnes relations avec la police sont nécessaires mais pas suffisantes pour garantir la satisfaction de la communauté à l’égard de la police. Depuis peu, la réforme, qui consiste à modifier les principes fondamentaux de l’institution policière, est à l’ordre du jour national et international. Le concept de « police de proximité » est la pierre angulaire de la plupart de ces efforts de réforme.
4.1 Le modèle SARA
Le concept SARA est un modèle de résolution de problèmes qui a le potentiel d’aider les policiers dans leurs tâches de prévention de la criminalité et des troubles. Il s’agit d’un modèle de référence sur la manière dont les policiers doivent analyser et résoudre les problèmes, quelle que soit leur nature ou leur complexité (Eck et Spelman, 1987). Le SARA est capable d’intégrer la prévention dans un ensemble plus large d’activités de résolution de problèmes réactives. L’efficacité du SARA, et de la police de proximité en général, dépend non seulement de l’élaboration de modèles adoptables, mais aussi de l’évolution de la culture organisationnelle des services de police afin que la résolution de problèmes et la prise de décision soient encouragées et récompensées. Le processus SARA fournit aux policiers des conseils pour analyser les problèmes qu’ils sont censés résoudre, pour identifier une réponse efficace et pour examiner l’efficacité de cette réponse (Davis et al., 2006 ; Goldstein, 1990). En travaillant de concert avec le quartier, les policiers de proximité peuvent analyser les problèmes et élaborer des réponses, en comparant les avantages des interventions préventives et correctives.
Ils ont même la possibilité de coopérer avec des prestataires de services pour s’attaquer aux facteurs sous-jacents susceptibles de contribuer à la criminalité. En combinant sa polyvalence et son approche axée sur la résolution de problèmes, SARA représente le potentiel de transformation de la philosophie de la police de proximité, en combinant les aspects stratégiques, tactiques et axés sur les problèmes du travail policier.
4.2 Le modèle CAPRA Le modèle CAPRA (orienté client et problème) a été développé par Eck et Clarck (2009). Les cinq étapes du processus CAPRA sont les suivantes : 1) Organisation communautaire ; les problèmes communautaires sont là, en attente d’une résolution collective. 2) Analyse ; cela prend beaucoup de temps car cela peut impliquer beaucoup d’informations et de perspectives différentes ; collecte de données auprès des lieux, des victimes, des délinquants et des organismes qui interviennent. 3) La réponse peut prendre de nombreuses formes ; recours à la répression, à la réglementation et au développement social. 4) Évaluation ; quel était le problème ? Comment vous en sortez-vous ? 5) Planification ; pour de nombreux problèmes, l’intervention ne peut jamais être totalement terminée. CAPRA part d’un principe simple : la police doit considérer les citoyens comme des clients et répondre non seulement à leurs préoccupations mais aussi aux moyens de les satisfaire. Le modèle est le plus cohérent avec la police de proximité. Son élément clé, la résolution de problèmes, est une valeur fondamentale de la police de proximité. Le modèle CAPRA préconise une analyse globale des problèmes, une résolution au niveau approprié et une persistance jusqu'à ce que le problème soit sensiblement atténué ou reformulé. Les critiques du modèle soulignent que l'approche formelle étape par étape du modèle CAPRA peut être si contraignante pour les policiers qu'elle les rend moins créatifs et moins réactifs aux problèmes particuliers. Malgré ces nombreux problèmes potentiels, la police de proximité pourrait bénéficier d'une approche qui guide les policiers engagés dans la résolution des problèmes.
5. STRATÉGIES DE POLICE DE COMMUNAUTÉ AU NIGÉRIA Une stratégie importante de police de proximité est la surveillance de quartier de la fin des années 1990 (Smith, 1999). Il s'agissait généralement d'amis et de cohabitants qui surveillaient le quartier contre les criminels, mais n'avaient pas autant de pouvoir que le Groupe de vigilance du Nigéria. De plus, à cette époque, les membres n'étaient pas payés. En 1999, la police de proximité a été ratifiée dans la loi en tant que forme de système de police et le Groupe de vigilance du Nigéria et la surveillance de quartier sont automatiquement devenus la stratégie officielle de police de proximité pour le Nigéria malgré ses défauts. La police de proximité ne signifiait plus la collecte d'informations ; elle comprend désormais l'application de la loi et la prévention du crime. La police de proximité au Nigéria a une longue histoire qui remonte à 1979 avec l'introduction du système dans le cadre du Plan de police 1979-1983 de la Force de police nigériane (Okojie, 2010 ; Eze, 2018). Le système a commencé avec ce que l’on a appelé le modèle de consultation, dans le cadre duquel la police organisait des réunions avec les dirigeants communautaires et d’autres leaders d’opinion dans les quartiers en vue de partager des informations et des renseignements et de solliciter des informations volontaires de la part du public. Il y avait d’autres intervenants communautaires pendant cette période, comme le Vigilante Group of Nigeria, qui était un groupe de sécurité privé reconnu par l’État (Smith, 2020).
5.1 Partenariats avec les organismes communautaires
Pour établir un partenariat solide et efficace, la police doit identifier des partenaires potentiels et commencer à travailler en réseau avec eux. Les organisations communautaires sont des groupes dirigés par les membres de la communauté, la police n’intervenant généralement pas dans leurs affaires, sauf en cas de conditions de sécurité. Elles comprennent des propriétaires de petites épiceries résidant dans les quartiers ; la police doit donc accorder beaucoup d’attention à ces relations. Les gens semblent souvent intimidés lorsque les policiers sont présents, et dans cette situation, il est difficile de communiquer efficacement entre la police et les membres de la communauté.
Cependant, lorsque les policiers n'agissent pas comme des représentants de l'autorité, mais plutôt comme des membres d'organisations communautaires, comme une église, une mosquée, une organisation de jeunesse, etc., une communication plus honnête et efficace est possible. En outre, la relation devient plus égalitaire.
5.2 Engagement et autonomisation de la communauté
La confiance entre la police et les membres de la communauté est essentielle à la réalisation des objectifs de la police et, en fin de compte, au maintien d’une société stable dans un système politique démocratique. L’approche d’engagement communautaire se joue pendant la phase de mise en œuvre du modèle de résolution de problèmes. Au cours de cette phase, la police et les membres de la communauté s’efforcent de résoudre les problèmes identifiés et d’évaluer l’efficacité de leurs efforts. Parmi les exemples d’activités d’engagement communautaire, on peut citer les réunions communautaires, l’établissement de relations avec des groupes communautaires importants et les événements. Ces relations se sont avérées fructueuses dans le cadre des initiatives de police communautaire, car elles sont éloignées des interactions négatives associées au rôle de maintien de l’ordre de routine de la police. La police communautaire consiste à travailler en partenariat avec les membres de la communauté pour accomplir les tâches à accomplir. Dans le cadre de la stratégie de police communautaire, la communauté autonome et engagée est le lieu où la police identifie les problèmes avec les membres de la communauté et collabore avec eux pour résoudre le problème en tant que partenaires.
Cela signifie que les services de police du Nigéria devraient accroître leur recours à l’engagement communautaire en impliquant activement les membres de la communauté dans leur processus de planification des initiatives de service ou des partenariats de prévention du crime avec la police. De véritables partenariats entre la police et les communautés qu’elle sert et des efforts collaboratifs de résolution des problèmes fournissent les solutions les plus complètes aux problèmes liés à la criminalité et aux troubles.
6. DÉFIS DE LA POLICE DE PROXIMITÉ AU NIGÉRIA L’orientation des politiques de renforcement des forces de sécurité pour promouvoir l’ordre dans les rues doit évoluer dans de nouvelles directions qui prennent en compte d’autres possibilités d’organisation des ressources policières. recherche En effet, un modèle qui associe les responsabilités traditionnelles de la police en matière de sécurité publique, sans ajouter à l’aventurisme extrême de chaque côté du clivage État-société, et qui maintient sa raison d’être, est guidé par la quête d’optimisation des arrangements consensuels de police et d’amélioration des configurations dominantes actuelles. Ainsi, le modèle de police de proximité au Nigéria a fait face à au moins trois épisodes de conflit différents dans lesquels le service a été impliqué. Outre les critiques de son fonctionnement, avec l’introduction de quelques mesures de réforme, des attaques à grande échelle et des perceptions négatives, en particulier au sein de la démographie locale de la police, ont surgi, suggérant la perspective d’un système politique disjoint. La police nigériane et son architecture politique sont donc confrontées à des défis qui militent contre la logique de fournir une simple sécurité pour la sécurité publique. L’avènement de la police de proximité au Nigéria, comme ailleurs, n’a pas produit de changement radical dans les comportements policiers établis du jour au lendemain. Les institutions policières nigérianes, depuis leur création, ont toujours fonctionné dans le cadre d’un continuum ascendant-descendant, qui fusionne la police de proximité et la police centralisée. En conséquence, les initiatives policières fondées sur la participation de la communauté aux pratiques policières ciblant la criminalité de rue, les troubles sociaux et l’élaboration de mesures de prévention de la criminalité sont devenues des caractéristiques communes de l’activité policière et publique, en particulier pour combler des lacunes jusque-là négligées par la police.
La police nigériane manque d'effectifs et se retrouve souvent impliquée dans le contrôle des foules lorsque la tension sociale est à son comble. Ces derniers temps, la multiplication des groupes politiques et des campagnes électorales a souvent conduit à une intervention policière sous forme de contrôle des foules, ce qui va à l'encontre des idéaux de la police de proximité. En substance, si le manque d'appréciation du rôle de la police dans une société démocratique a contribué à la chute de la police nigériane dans l'estime du public, une attitude d'insistance du public sur la police démocratique, notamment par le biais de la participation communautaire et du professionnalisme de la police, pourrait, à long terme, donner l'impulsion nécessaire à une meilleure police de proximité. Outre le problème de la stigmatisation et de la non-acceptation de la stratégie de police de proximité, la faisabilité de l'idée dans les conditions actuelles de sous-développement économique pose un certain nombre de problèmes. Même si la volonté politique existe, la formation et le recyclage continus de la police dans certains pays éclairés peuvent améliorer les performances de la police. L'expérience nigériane n'est pas encourageante en raison du manque de ressources. La police nigériane n'est ni bien équipée ni bien formée.
7. CONCLUSION ET ORIENTATIONS FUTURES
Pour qu’une police de proximité efficace et une prévention optimale de la criminalité soient mises en place, il est important pour toute société de développer et d’entretenir des liens sociaux et des activités qui favorisent l’harmonie, le dialogue et l’échange au sein de la communauté.
Cet article, qui prend le Nigéria comme exemple, a démontré comment les stratégies d'inspiration occidentale peuvent être adaptées aux atouts de l'environnement socioculturel du pays pour favoriser un développement communautaire sain et durable. Pour que la police de proximité et les stratégies de prévention du crime fonctionnent efficacement, il est important que des pratiques de gouvernance fiables et de bonne qualité existent, que les pouvoirs de la police soient utilisés à la fois judicieusement et sans crainte ni favoritisme pour assurer la protection de tous, et que l'utilisation négative des pouvoirs extrajudiciaires pour réprimer les faibles et les vulnérables tout en permettant aux forts d'abuser de leur autorité soit à tout moment évitée. Ces voies de développement apporteraient une contribution plus positive au système politique nigérian dans le domaine du développement des communautés locales, du renforcement de la démocratie et de la sécurité nationale.
Tout en reconnaissant la police de proximité comme une force policière, le présent document appelle à une attitude ferme, à la différence de la dureté, de la pétulance et de l'arbitraire. Le gouvernement doit se considérer comme un arbitre sûr et un père de tous, en développant un équilibre interne mais sans ignorer les défis directs qui tendent à perturber cet équilibre. Entre autres, il a été noté dans ce document que la police de proximité doit être axée sur la population par nature, visant à aider la police à connaître les besoins et les griefs des gens, à les empêcher de commettre des délits et à gagner leur confiance et leur soutien au sein de la communauté. Une police de proximité efficace constitue un début sûr d'une stratégie de prévention du crime. Les recherches ont également clairement indiqué que, quels que soient le sexe, le niveau d'éducation et le revenu, les résidents vivant dans des zones à haut niveau d'intégration sociale ont déclaré un niveau inférieur d'expérience de victimisation.
Références:
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Publié à l'origine : SPECTRUM Journal of Social Sciences, vol. 01, n° 04 (2024) 145-152, doi : 10.61552/SJSS.2024.04.005 – http://spectrum.aspur.rs.
Illustratif Photo de Tope A. Asokere : https://www.pexels.com/photo/photo-vue-de-dessus-d-hommes-jouant-à-un-jeu-de-société-3316259/