La Cour suprême de cassation a autorisé l'inscription de l'Église orthodoxe bulgare de style ancien (BOOC) au registre des confessions religieuses du tribunal de la ville de Sofia, annulant ainsi la décision du tribunal de la ville de Sofia, confirmée plus tard par les magistrats d'appel.
Ainsi, l’Église orthodoxe bulgare n’est plus la seule à pouvoir être qualifiée d’« orthodoxe » par la loi en Bulgarie.
Selon les juges suprêmes, il n’existe aucune circonstance objective sur la base de laquelle on peut supposer que l’enregistrement de l’OBE affecterait les droits de « l’Église orthodoxe bulgare – Patriarcat bulgare » et de ses membres.
« Il est indéniable que cette institution religieuse, qui existe depuis des siècles, a participé au renforcement de l’esprit national et de l’État bulgares, qu’elle rassemble actuellement la majorité des chrétiens orthodoxes du pays, qu’elle est unie, fait autorité et jouit d’un respect exceptionnel des institutions et de la société. En même temps, l’enregistrement demandé concerne une petite communauté religieuse qui existe depuis 30 ans et qui n’a aucune prétention à l’organisation interne et aux biens de l’« Église orthodoxe bulgare – Patriarcat bulgare » », ont écrit les magistrats suprêmes dans leur décision.
Le primat de l'Église orthodoxe bulgare de style ancien, désormais légale, est le métropolite Photius de la Triaditza, et le synode comprend l'évêque de Sozopol Seraphim et l'archevêque de Chisinau et de Moldavie Georgi, qui en est membre temporaire.
L'Église de style ancien compte 18 églises dans le pays, et sa cathédrale « Assomption de la Très Sainte Théotokos » se trouve dans le district de « Bukston » de la capitale. Leur monastère se trouve également dans le district de « Knyazhevo », où travaillent 60 religieuses.
En fait, la séparation des prêtres de l'Église de style ancien de l'Église orthodoxe bulgare a eu lieu en décembre 1968, lorsque le synode du patriarcat bulgare a publié un « Message au clergé et à tous les enfants de l'Église orthodoxe bulgare », dans lequel il annonçait la réforme prochaine du calendrier ecclésiastique – l'adoption du soi-disant nouveau calendrier julien. Dans ce calendrier, les fêtes fixes (Noël, Épiphanie, Annonciation, Assomption de la Vierge Marie, etc.) coïncident avec le calendrier grégorien, et pour les fêtes mobiles (du Seigneur) – la Résurrection du Christ et celles qui lui sont liées, le calendrier julien est utilisé.
Cependant, le changement fut rejeté par les archimandrites de l’époque, Seraphim (Aleksiev), Serge (Yazadzhiev), Panteleimon (Staritsky), le hiéromoine Seraphim (Dmitrievsky), l’abbesse Seraphim (Liven) et toute la confrérie du monastère « Protection de la Très Sainte Théotokos » du district de « Knyazhevo ». Ils déclarèrent dans une lettre au patriarche bulgare Cyrille qu’ils ne pouvaient accepter la réforme en conscience, car elle était contraire au Statut liturgique, à la tradition liturgique et canonique de l’Église orthodoxe.
Depuis 1989, des tentatives ont été faites pour formaliser l'Église de style ancien, mais sans succès.
Photo : Métropolite Photius de Triaditza, Primat // Église orthodoxe bulgare de style ancien
