Clémentine Nkweta-Salami dit La dernière flambée d'hostilités dans la capitale du Kordofan du Sud, Kadugli, aurait fait au moins 80 morts et des dizaines de blessés parmi la population civile.
Elle a condamné l’utilisation signalée de femmes et d’enfants comme boucliers humains., ainsi que l’obstruction de l’aide humanitaire et la détention de civils, y compris d’enfants.
Les besoins humanitaires demeurent également critiques dans l’État du Nil Bleu, où la menace de violence et les informations faisant état d’une mobilisation massive en faveur du conflit risquent à nouveau d’entraîner de nouvelles violences.
Des crises plus profondes se profilent à l'horizon
L'aggravation de l'insécurité menace de plonger les deux États dans une crise encore plus profonde, selon le plus haut responsable de l'aide humanitaire.
Elle a déclaré que pendant trop longtemps, les civils n’ont pas pu accéder à l’aide vitale et aux services de base en raison d’un grave manque de fournitures médicales, d’un accès humanitaire limité et du conflit en cours.
« Il s’agit d’un moment critique, car les conséquences de l’insécurité alimentaire se font déjà sentir dans certaines régions du Kordofan du Sud, où Les familles survivent avec des réserves alimentaires dangereusement limitées et les taux de malnutrition augmentent fortement», a-t-elle souligné.
D'autres souffriront
Mme Nkweta-Salami a averti que si les combats se poursuivent, davantage de personnes se retrouveront sans accès à une aide vitale, les souffrances humaines s’aggraveront et davantage de vies seront perdues.
L'armée soudanaise et ses rivaux militaires des Forces de soutien rapide (RSF) sont engagés dans des combats meurtriers pour le contrôle du troisième plus grand pays d'Afrique depuis avril 2023.
Mme Nkweta-Salami a appelé toutes les parties au conflit à désamorcer les tensions, à protéger les civils et les infrastructures civiles et à permettre aux humanitaires un accès sûr et sans restriction à ceux qui en ont besoin.
