L'agence des Nations Unies qui aide les réfugiés palestiniens, UNRWA, et le Programme alimentaire mondial (PAM) rapportent que les stocks de nourriture sont désormais épuisés, alors même que les fournitures d’aide vitale s’accumulent aux postes frontières en attendant d’être acheminées.
Les humanitaires continuent d’avertir que la faim se propage et s’aggrave dans l’enclave, dans un contexte de blocus, de contraintes d’accès, d’opérations militaires israéliennes en cours et d’une augmentation des pillages.
Pénurie, partage et honte
L'UNRWA a partagé le témoignage d'Um Muhammad, une femme hébergée dans un refuge de la ville de Gaza, qui prépare chaque jour à manger pour onze membres de sa famille. Bien qu'elle ait encore un peu de farine, la plupart des familles des environs en manquent déjà.
« Quand je pétris et que je fais cuire, j’ai très honte de moi-même, alors je distribue du pain aux enfants qui viennent demander un morceau de pain », dit-elle.
Nous mangeons un repas par jour, répartissant le pain entre chacun. Nous mangeons des conserves, des lentilles et du riz. Quand ce stock sera épuisé, je ne sais pas ce que nous ferons car ce qui est disponible sur le marché est rare. »
Le plus long blocus
Gaza compte plus de deux millions d'habitants qui dépendent principalement de l'aide humanitaire, mais aucune aide humanitaire ou commerciale n'y est entrée depuis le 2 mars, date à laquelle Israël a imposé un blocus total sur le territoire.
Il s’agit de loin de l’interdiction la plus longue d’acheminer de l’aide vers la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023, suite aux attaques terroristes meurtrières menées par le Hamas contre Israël.
Cette situation a entraîné des pénuries, non seulement de nourriture, mais aussi d'autres biens, notamment de médicaments, de matériel pour les abris et d'eau potable. Le PAM a récemment constaté une augmentation de 1,400 19 % des prix des denrées alimentaires par rapport à la période de cessez-le-feu, qui a duré du 18 janvier au XNUMX mars de cette année.
Malnutrition et pillage
Vendredi, l'agence des Nations Unies a livré ses derniers stocks aux cuisines chaudes, qui ont été vitales ces dernières semaines. Ces cuisines devraient être à court de nourriture d'ici quelques jours, et 16 autres ont fermé pendant le week-end. De plus, les 25 boulangeries soutenues par le PAM sont désormais fermées.
Le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU a signalé une augmentation des signalements de pillages. OCHA dit Lundi. Au cours du week-end, des individus armés auraient saccagé un camion à Deir Al-Balah et un entrepôt dans la ville de Gaza.
Entre-temps, la dernière analyse de la famine réalisée par le Système intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a débuté cette semaine.
Les partenaires humanitaires avertissent que la situation nutritionnelle à Gaza s’aggrave. Depuis janvier, environ 10,000 1,600 cas de malnutrition aiguë chez les enfants ont été recensés, dont XNUMX XNUMX cas de malnutrition aiguë sévère..
Bien que les fournitures de traitement restent disponibles dans le sud, y accéder reste extrêmement difficile en raison des restrictions opérationnelles et de sécurité.
Le secteur de la santé également touché
OCHA a souligné que l'épuisement des stocks essentiels à Gaza va bien au-delà de la nourriture. Par exemple, les fournitures médicales liées aux traumatismes s'épuisent alors que le nombre de blessés lors d'incidents impliquant de nombreuses victimes ne cesse d'augmenter.
Gaza manque également de fournitures chirurgicales, notamment de blouses, de champs opératoires et de gants. L'Organisation mondiale de la santé (QUI) ont informé que leur entrepôt était à court de lait thérapeutique, d'antibiotiques intraveineux et d'analgésiques, ainsi que de pièces de rechange pour les ambulances et les stations d'oxygène.
Les partenaires travaillant dans le domaine de la santé ajoutent qu’un nombre croissant de personnels essentiels se voient refuser l’accès à Gaza, avec une augmentation du refus d’entrée pour les équipes médicales d’urgence, en particulier les professionnels hautement spécialisés – y compris les chirurgiens orthopédiques et plasticiens – et une récente restriction de mouvement à travers l’enclave.
Aide en attente d'entrée
Alors que l’interdiction de l’aide humanitaire se poursuit, les humanitaires font tout leur possible pour atteindre les populations avec les fournitures encore disponibles.
Ils disposent également de stocks de nourriture et d’autres articles de première nécessité prêts à entrer dans la bande de Gaza dès que les postes frontières rouvriront.
Cela comprend près de 3,000 116,000 camions d’aide de l’UNRWA, tandis que le PAM dispose de plus de XNUMX XNUMX tonnes d’aide alimentaire, soit suffisamment pour nourrir un million de personnes pendant quatre mois.