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Vendredi, Juin 13, 2025
ReligionFORBLa position ferme de Macron : défendre la liberté religieuse après l’attaque d’une mosquée

La position ferme de Macron : défendre la liberté religieuse après l’attaque d’une mosquée

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Jan Léonid Bornstein
Jan Léonid Bornstein
Jan Leonid Bornstein est journaliste d'investigation pour The European Times. Il enquête et écrit sur l'extrémisme depuis le début de notre publication. Son travail a mis en lumière une variété de groupes et d'activités extrémistes. C'est un journaliste déterminé qui s'attaque à des sujets dangereux ou controversés. Son travail a eu un impact réel en exposant des situations avec une pensée hors des sentiers battus.
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L'agression au couteau d'Aboubakar Cissé, 22 ans, le 25 avril au petit matin à la mosquée Khadija de La Grand-Combe a contraint la France à faire face à une recrudescence des violences antimusulmanes qui, selon beaucoup, érode les idéaux laïcs de la République. Cissé, un ressortissant malien arrivé à la mosquée avant l'aube pour se préparer à la prière du vendredi, a été agressé au couteau plus de quarante fois par un Français de 21 ans qui avait filmé le meurtre et insulté Dieu avant de prendre la fuite. Trois jours plus tard, après une chasse à l'homme franco-italienne, le suspect s'est rendu aux autorités de Pistoia, en Italie.

À la suite de l’attaque, le président Emmanuel Macron Le 27 avril, il a utilisé son compte X pour dénoncer les violences en des termes crus. « Le racisme et la haine à motivation religieuse n'auront jamais leur place en France », a-t-il écrit, exprimant sa solidarité avec « nos concitoyens musulmans ». Dans un second message, il a réaffirmé que « la liberté de culte ne peut être violée ». Ces déclarations ont marqué une intervention inhabituellement ferme de la part d'un chef d'État souvent réticent à s'immiscer dans les débats religieux et identitaires.

Bien que les données officielles pour le premier trimestre 2025 restent incomplètes, les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur indiquent une augmentation de 72 % des incidents islamophobes signalés – allant du harcèlement et du vandalisme aux agressions – par rapport à la même période l'an dernier. Les associations locales mettent en garde contre le fait que de nombreuses victimes ne signalent pas ces incidents, ce qui suggère que l'ampleur réelle de l'hostilité antimusulmane pourrait être bien plus importante.

Lors d'une conférence de presse le lendemain du meurtre, le procureur local Abdelkrim Grini Il a souligné l'axe central de l'enquête. « La possibilité qu'il s'agisse d'un acte islamophobe… C'est celui sur lequel nous travaillons en premier, mais ce n'est pas le seul », a-t-il déclaré, indiquant que les enquêteurs resteraient ouverts quant au mobile tout en considérant la haine religieuse comme l'hypothèse principale.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s'exprimant deux jours après le meurtre, a condamné l'attaque comme un « meurtre abject » qui « blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France ». Le Premier ministre, François Bayrou, a fait écho à cette condamnation, qualifiant l'épisode d'« ignominie islamophobe montrée en vidéo » et exhortant les procureurs à déterminer rapidement si l'incident doit être poursuivi en vertu des lois antiterroristes.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est rendu à La Grand-Combe pour rencontrer les forces de l'ordre et les élus locaux. Il a souligné la cruauté calculée du crime : « Il y a donc une fascination pour la violence », a-t-il déclaré, faisant référence aux aveux du suspect selon lesquels il avait envisagé de commettre de nouvelles attaques et nourrissait une animosité explicite envers les musulmans.

Les organisations religieuses ont également exigé des éclaircissements et des garanties renforcées. La Grande Mosquée de Paris a publié une déclaration condamnant le meurtre et exhortant les autorités judiciaires à statuer sur la qualification de terrorisme de ce crime. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé l'acte, le qualifiant d'« attentat terroriste antimusulman » et a appelé les fidèles à la plus grande vigilance. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a déclaré : « Le meurtre d'un fidèle dans une mosquée est un crime abject qui doit révolter le cœur de tous les Français », affirmant sa solidarité avec ses compatriotes musulmans.

À l'Assemblée nationale, des législateurs de tous bords politiques préparent des amendements visant à durcir les peines pour les attaques contre les lieux de culte et à imposer que toute agression contre un fidèle soit considérée comme un crime de haine. Les propositions en discussion obligeraient les procureurs à transmettre ces affaires à des unités spécialisées dans les crimes de haine et à alourdir les peines pour les auteurs reconnus coupables d'avoir ciblé des sites religieux.

Pourtant, de nombreux observateurs affirment que le renforcement de la sécurité et le durcissement des sanctions, bien que nécessaires, ne s'attaquent qu'aux symptômes d'un problème plus profond. Les dirigeants de la société civile, les éducateurs et les représentants syndicaux réclament des mesures à long terme : formation obligatoire des employés du secteur public sur la discrimination religieuse, programmes complets d'éducation religieuse dans les écoles primaires et création d'un observatoire national chargé de recueillir des données fiables sur les incidents antimusulmans. Sans de telles réformes structurelles, préviennent-ils, le maintien de l'ordre ne suffira pas à éradiquer les préjugés qui alimentent la violence.

L'assassinat d'Aboubakar Cissé a relancé le débat national sur la laïcité, cette loi de 1905 séparant l'Église et l'État, au cœur de l'identité républicaine française. Initialement destinée à garantir la liberté de conscience et à empêcher l'influence du clergé sur le gouvernement, la laïcité est devenue ces dernières décennies un point de friction dans les conflits concernant le port du foulard à l'école, les options de repas halal et la visibilité des symboles religieux dans la vie publique. Les critiques affirment que certaines interprétations de la laïcité ont glissé vers l'exclusion, ciblant de manière disproportionnée les pratiques musulmanes.

Pour de nombreux membres de la communauté musulmane française, chaque nouvel incident de harcèlement ou de violence renforce un sentiment d'aliénation. Plusieurs associations de mosquées locales signalent une baisse de la fréquentation des offices hebdomadaires, certains fidèles affirmant ne plus se sentir en sécurité, même entre les murs sacrés. Lors des veillées qui se déroulent actuellement à La Grand-Combe et à Paris, militants et fidèles ont exhorté le président Macron à accompagner ses propos d'engagements concrets : des indicateurs publics pour la poursuite des crimes haineux, un renforcement des partenariats entre la police de proximité et les forces de l'ordre et le financement d'initiatives interconfessionnelles.

Alors que l'Élysée s'apprête à publier un livre blanc sur les violences antimusulmanes, les décideurs politiques sont confrontés au défi de concilier mesures sécuritaires rapides et politiques favorisant la cohésion sociale. La question demeure de savoir si la France peut restaurer un sentiment de sécurité et d'appartenance à ses citoyens musulmans sans compromettre son cadre laïc. Pour reprendre les mots d'un dirigeant communautaire : « Il nous faut plus que des slogans ; nous avons besoin d'efforts soutenus pour instaurer la confiance entre nos communautés et les institutions censées nous protéger. »

The European Times

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