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Monday, May 6, 2024
EuropeAccord de l'Union européenne pour réduire les émissions de 55% en 2030

Accord de l'Union européenne pour réduire les émissions de 55% en 2030

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Il aura fallu une année entière et de nombreuses heures de négociation, mais finalement vendredi matin tous les États membres de l'Union européenne se sont mis d'accord : le continent réduira ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 (par rapport aux niveaux de 1990). Il aura fallu plusieurs heures d'insomnie, dans un débat qui s'est prolongé jusque dans la nuit, pour pouvoir ajouter des pays comme la Pologne, encore très dépendants des énergies fossiles, à l'affaire.

Pourtant, à la veille du cinquième anniversaire de l'Accord de Paris qui, le 12 décembre 2015, a réuni tous les gouvernements du monde pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C (ou 1.5°C comme objectif souhaitable), l'Union européenne a convenu porter sa réduction d'émissions de 40 % à 55 %. Le Parlement européen demandait 60 % et les ONG allaient plus loin en exigeant 65 %, mais la réduction convenue de plus de la moitié des émissions en dix ans est conforme à ce que les scientifiques pensent être juste.

Le nouvel objectif de 55% sera finalement inscrit dans la loi européenne sur le climat, qui a été présentée en avril sans ce point faute d'accord de l'Est, et sera également présenté comme un objectif renouvelé à l'ONU lors du premier sommet sur le climat, La COP26, qui se tiendra l'année prochaine à Glasgow (Royaume-Uni) après avoir dû la reporter d'un an en raison du covid-19.

Pour y parvenir, cependant, la Pologne a tenu les chefs d'État et de gouvernement éveillés toute la nuit. De jeudi soir à ce vendredi matin à 8h, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles n'avait pas réussi à convaincre le gouvernement polonais (le pays est très dépendant du charbon) de souscrire à l'engagement de réduire les émissions de CO2 de 55% d'ici 2030. La Pologne avait déjà été un obstacle lors du sommet de l'année précédente, lorsqu'elle s'était dissociée du conclusions finales, dans lesquelles Europe s'est engagé à atteindre la neutralité climatique d'ici 2050.

Les clés de l'accord

Cette fois, ce que la Pologne demandait, c'était des garanties qu'elle recevrait des fonds européens suffisants pour mener à bien la transition énergétique qu'exige cet engagement. Rappelons que la Pologne a également été l'un des pays (avec la Hongrie) à avoir opposé son veto aux budgets européens et aux fonds de relance du coronavirus. Mateusz Morawiecki est devenu l'un des protagonistes de ce dernier sommet de 2020, compliquant jusqu'au bout deux négociations clés : le budget de l'UE, et les objectifs climatiques.

Selon des sources européennes, l'un des sujets les plus sensibles, au-delà des garanties demandées par la Pologne, a été l'établissement d'objectifs nationaux par secteurs économiques. En fait, l'objectif de réduction des émissions de 55 % d'ici 2030 est global pour toute l'Union, ce qui signifie que si la Pologne n'atteint pas le chiffre nécessaire, elle peut être compensée par un autre pays qui a réussi à réduire davantage ses émissions. En ce sens, il a été implicitement convenu que les dirigeants devront à nouveau aborder la question lors de réunions futures pour donner des "recommandations supplémentaires" aux gouvernements.

Pour cette raison, les Polonais ont le Fonds pour une transition juste, qui doit les aider financièrement à faire la transition énergétique pour mettre fin à leur dépendance au charbon, et en même temps la nécessité d'opérer tous ces changements tout en "préservant la compétitivité de l'UE et en prenant en tenant compte des différents points de départ et des circonstances nationales spécifiques et du potentiel de réduction des différents États membres » est fortement souligné.

Les controverses

Lors des négociations matinales, les élus français se sont associés aux élus est-européens pour faire inscrire dans le texte une clause acceptant les « technologies de transition » comme le gaz parmi celles éligibles aux subventions, un élément qui a indigné les ONG climatiques comme Greenpeace. Le texte convenu défend « le droit des États membres de décider de leur mix énergétique et de choisir les technologies les plus appropriées pour atteindre collectivement l'objectif climatique d'ici 2030, y compris les technologies de transition comme le gaz ».

Pour le conseiller européen pour le climat de Greenpeace, Sebastian Mang, l'accord conclu vendredi « montre que l'opportunisme politique prime sur la science du climat, et que la plupart des politiciens ont encore peur de s'attaquer aux gros pollueurs. Sans autre action, les objectifs climatiques de l'UE permettront aux entreprises pétrolières et gazières de survivre, ils ne transformeront pas notre façon de produire assez rapidement pour arrêter l'urgence climatique ». En effet, Greenpeace critique le manque d'ambition car sans nouvelles mesures, les émissions seraient déjà réduites de 46 % d'ici 2030. Au lieu de cela, ils estiment que pour arrêter la « catastrophe » climatique, il faut les réduire de 65 %. Rappelons que le PE demandait 60 %.

Le nouvel objectif 2030 est en fait le début du parcours de l'UE pour devenir le premier continent climatiquement neutre d'ici 2050 (émettant autant qu'il absorbe), conformément à l'Accord de Paris. L'accord peut aider l'Europe à retrouver le leadership perdu dans la lutte climatique mondiale et s'ajoute à la bonne nouvelle du changement d'administration aux États-Unis, puisque Joe Biden ratifiera à nouveau l'accord de Paris, dont Donald Trump avait été mécontent. Cependant, la nouvelle administration Biden devra travailler dur pour inverser les politiques négationnistes de Trump, qui ont fait perdre un temps précieux au deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Pourtant, le plus grand émetteur mondial, la Chine, ne s'est pour l'instant engagé qu'à atteindre un pic d'émissions (pour commencer à les réduire) d'ici 2030, même si elle devrait présenter des engagements plus ambitieux que cela lors de la prochaine COP26. Sans l'effort de tous les acteurs internationaux, la réduction de l'UE ne fera pas grand-chose pour tenir le thermomètre planétaire à distance.

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