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Les députés affirment que les différends relatifs à la garde des enfants constituent une forme de violence sexiste lorsqu'ils sont utilisés par des partenaires violents pour continuer à faire du mal à leurs victimes.
Dans un rapport adopté mercredi par 510 voix pour, 31 contre et 141 abstentions, les députés demandent des mesures urgentes pour protéger les victimes de violences conjugales dans les batailles de garde à vue. Le texte met en évidence la recrudescence des violences entre partenaires intimes pendant la pandémie et la difficulté d'accéder aux services d'accompagnement et à la justice. Ça aussi réitère L'appel du Parlement à ajouter la « violence basée sur le genre » aux domaines de criminalité énumérés sous article 83 du TFUE.
Droits de garde et intérêt supérieur de l'enfant
Soulignant le nombre alarmant de féminicides et d'infanticides qui ont lieu après que des femmes ont signalé des cas de violence sexiste, les députés soulignent que la protection des femmes et des enfants contre la violence, et que l'intérêt supérieur de l'enfant doit primer sur d'autres critères lors de l'établissement des modalités de garde et les droits de visite.
Lors de l'examen des cas de garde, l'enfant doit également avoir la possibilité d'être entendu et, dans les cas où la violence entre partenaires intimes est suspectée, les audiences doivent être menées dans un environnement adapté aux enfants par des professionnels qualifiés. Les enfants qui ont été témoins de violences domestiques devraient être reconnus comme victimes de violences sexistes et recevoir une meilleure protection juridique et un meilleur soutien psychologique, selon les députés.
Accès à une protection juridique, un soutien financier et un logement sûr
Le texte souligne que le fait d'avoir un revenu adéquat et l'indépendance économique sont des facteurs clés pour permettre aux femmes de mettre fin à des relations abusives et violentes. Les députés demandent aux États membres de protéger et d'aider les victimes à atteindre l'indépendance financière grâce à l'accès à un logement dédié, des services de santé, des transports et un soutien psychologique, entre autres mesures. L'accès à une protection juridique adéquate, à des audiences efficaces, à des ordonnances restrictives, à des refuges, à des conseils et à des fonds pour les victimes devrait également être garanti.
Devis
Co-rapporteur Luisa Regimenti (PPE, IT) a déclaré : « La violence entre partenaires intimes est un problème social grave et souvent caché qui provoque des traumatismes physiques et psychologiques systématiques. Elle a de graves conséquences pour les victimes et un impact profond sur le bien-être émotionnel, économique et social de familles entières. Nous condamnons avec la plus grande fermeté toutes les formes de violence domestique et de violence à l'égard des femmes et nous demandons aux autorités de garantir, en particulier dans les procédures de séparation ou les affaires de garde parentale, une justice adaptée aux femmes et aux enfants.
Co-rapporteur Elena Kountoura (La gauche, EL) a déclaré : « Le Parlement envoie un message clair en faveur de mesures audacieuses et décisives pour lutter contre la violence sexiste dans l'UE. Ce rapport progressiste représente un pas en avant pour offrir aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale un système protecteur et équitable qui soit à leurs côtés. Pour la première fois, nous ne nous concentrons pas seulement sur les femmes maltraitées mais aussi sur les répercussions de la violence sur les enfants.
, https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20210930IPR13927/