Par Devin Watkins
Les communautés autochtones d'Équateur demandent au système judiciaire de tenir le gouvernement et les compagnies pétrolières responsables des dommages causés par une marée noire début avril.
Des dirigeants catholiques de toute l'Amérique latine et d'autres parties du monde se sont joints à cet appel avec une lettre exprimant leur soutien à leur sort.
Désastre écologique
Le 7 avril 2020, un glissement de terrain a fait éclater trois oléoducs transportant du pétrole brut le long de la rivière Coca.
Plus de 16,000 XNUMX barils de pétrole se sont déversés dans la rivière, lessivant en aval et polluant de vastes étendues de terres.
Les oléoducs sont gérés par la société pétrolière publique Petroecuador et une société privée, Heavy Crude Pipeline (OCP).
Les dommages environnementaux qui en ont résulté ont le plus durement touché les communautés autochtones de l'Équateur, en raison de leur forte dépendance à l'égard de la pêche et de la chasse de subsistance dans la zone touchée.
Large éventail de dirigeants catholiques
Maintenant, des mois plus tard, les audiences judiciaires ont repris pour découvrir qui était responsable de la catastrophe.
Un groupe de 117 dirigeants catholiques a envoyé un mémoire amicus au juge chargé de l'affaire. Ils y présentent des informations pertinentes et des arguments à prendre en considération.
Les signataires de la lettre comprennent le cardinal Philippe Ouédraogo du Burkina Faso, deux archevêques, 42 évêques et un large éventail de supérieurs religieux et de directeurs d'organisations laïques.
Exploitation sans entrave
"En tant que personnes de foi", lit-on dans la lettre, "nous attirons l'attention sur l'une des questions morales les plus urgentes auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui dans la région amazonienne d'Amérique latine".
Les dirigeants catholiques affirment que la catastrophe de l'Équateur "n'est malheureusement qu'un des nombreux exemples récents d'une longue histoire de crises écologiques et de santé humaine qui sont le résultat de l'extraction et de l'exploitation sans entrave des ressources naturelles".
Ils expliquent leur volonté de « défendre et promouvoir droits de l'homme à la fois comme un devoir social et comme une exigence découlant de la foi.
Réparation et prévention
Défendre les droits des communautés autochtones, disent les dirigeants catholiques, comprend « condamner la destruction extractive et encourager les États à remplir leurs obligations à cet égard ».
"Que justice soit faite", demandent-ils, appelant à "des mesures globales et urgentes pour réparer les dommages causés aux communautés et aux écosystèmes endommagés par la marée noire".
Des stratégies préventives doivent être mises en place, concluent les dirigeants catholiques, "afin que de tels incidents graves ne se reproduisent jamais en Équateur ni dans aucune autre nation amazonienne".