Par Vatican News
Le pape François a déclaré après la récitation de l'Angélus samedi qu'il « suivait avec une attention particulière la situation des difficiles négociations concernant le Nil entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan ».
Il a exhorté toutes les parties à « continuer sur la voie du dialogue pour que le Fleuve éternel continue d'être source de vie », unissant, ne séparant pas, nourrissant l'amitié et non l'hostilité ou le conflit.
« Que le dialogue », a-t-il conclu l'appel, « soit votre seul choix, pour le bien de vos chères populations et du monde entier ».
Contexte du litige
En avril 2011, la construction du Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD) a commencé sur le Nil Bleu dans la région éthiopienne de Genishangul-Gumuz, près de sa frontière avec le Soudan.
Une fois le projet de 4.5 milliards de dollars achevé, ce sera la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique.
Les inquiétudes concernant la construction du barrage, y compris la possible diminution de l'eau le long du Nil dans d'autres pays, ont créé des tensions entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan. Le Nil Bleu se confond avec le Nil Blanc à Khartoum (Soudan) et fournit environ 85 % du volume du Nil.
L'Éthiopie, cependant, soutient que le barrage augmentera l'accès à l'électricité à moindre coût, augmentant ainsi le potentiel du Nil pour l'irrigation et diminuant son potentiel d'inondation.
Les pays intéressés par les conséquences de la construction du barrage se sont rencontrés à plusieurs reprises depuis le début de sa construction.
Le deuxième cycle de pourparlers organisé par l'Union africaine a commencé le 27 juillet. Des observateurs des États-Unis, de l'Union européenne et des experts de la Commission de l'Union africaine étaient également présents. L'objectif de cette série de pourparlers était un accord contraignant régissant le remplissage du barrage et ses opérations.
Le 10 août, une suspension d'une semaine des pourparlers a été annoncée par le ministère égyptien de l'Irrigation et des Ressources en eau. La suspension a été accordée à la suite d'une demande faite par le Soudan d'achever les consultations internes.
Pendant ce temps, les ministres de l'eau des trois pays se consulteront en vue de la prochaine réunion.