Le gouvernement portugais encouragera des "mesures politiques et législatives" pour lutter contre les discours de haine, l'incitation à la violence et les processus de radicalisation sur les réseaux sociaux pendant sa présidence du Conseil de l'Union européenne, a déclaré le ministre des affaires étrangères lundi 11 janvier.
"Il y a un élément très important reliant la question de la démocratie à la question de la transition numérique qui est précisément la nécessité de lutter contre les discours de haine, l'incitation à la violence, les processus de radicalisation qui se déroulent à travers les réseaux sociaux", a déclaré le ministre Augusto Santos. Silva, qui est également ministre d'État, numéro deux du Premier ministre. "Il y a plusieurs mesures politiques et législatives qui peuvent être prises et nous allons stimuler ces mesures."
Santos Silva, qui s'exprimait lors d'une conférence en ligne des présidents de la COSAC (Conférence des organes spécialisés sur les affaires parlementaires de l'Union européenne) organisée depuis le parlement portugais, a notamment évoqué "le début de la discussion sur la loi sur les services numériques, qui a un rôle très important volet régulation des médias numériques.
"Je parle de l'Assemblée numérique qui aura lieu à Lisbonne et dont nous espérons qu'elle approuvera la déclaration de Lisbonne sur la démocratie numérique avec un objectif", a-t-il déclaré en réponse aux représentants des parlements des 27 États membres de l'UE, qui ont assisté à la réunion par visioconférence. « Je parle de la ligne qui est bien prise au sein du Conseil Justice et affaires intérieures, à savoir contre le discours de haine, et je parle… de la nécessité pour l'UE de faire avancer sa stratégie numérique de la manière qu'elle sait le faire… et qui le distingue si bien des autres blocs ou pays, notamment la Chine ».
Le ministre a souligné que la manière dont l'UE "passe au numérique" dans l'économie, mais aussi dans l'administration publique et les services publics, est "toujours consciente du respect scrupuleux des droits des citoyens [et] de la nécessité que la transformation numérique ait lieu au sein de cadre des démocraties libérales [comme dans l'UE] et « ne pas servir d'instrument aux abus de pouvoir des autorités publiques contre les droits des citoyens ».
Le Portugal a entamé sa quatrième présidence du Conseil de l'UE le 1er janvier, qui doit se dérouler du premier semestre 2021 au 30 juin, avec la devise "Il est temps d'agir : pour une reprise juste, verte et numérique". Elle a pris le relais de l'Allemagne et passera le relais à la Slovénie.