La ressortissante émiratie Aisha Al Yazeedi, chercheuse au Centre d'astronomie, de particules et de physique planétaire de la NYU Abu Dhabi (NYUAD), a publié son premier article de recherche, présentant quelques découvertes clés sur l'évolution des galaxies.
Les galaxies finissent par subir une phase au cours de laquelle elles perdent la majeure partie de leur gaz, ce qui se traduit par une modification de leurs propriétés au cours de leur évolution. Les modèles actuels d'évolution des galaxies suggèrent que cela devrait éventuellement arriver à toutes les galaxies, y compris notre propre Voie lactée ; Al Yazeedi et son équipe se penchent sur ce processus.
Image RVB composite de la source Blob extraite des sondages DESI Legacy Imaging Surveys (Dey et al. (2019), legacysurvey.org). MaNGA _champ de vue est affiché en orange. La case grise correspond au champ de vue GMOS. Crédit : Dey et al. (2019), legacysurvey.org
Commentant les découvertes, Al Yazeedi a déclaré : « L'évolution des galaxies est directement liée à l'activité de leur trou noir supermassif central (SMBH). Cependant, le lien entre l'activité des SMBH et l'éjection de gaz de toute la galaxie est mal compris. Des études observationnelles, y compris nos recherches, sont essentielles pour clarifier comment le SMBH central peut influencer l'évolution de l'ensemble de sa galaxie hôte et prouver des concepts théoriques clés dans le domaine de l'astrophysique.
Intitulé "L'impact des AGN à faible luminosité sur leurs galaxies hôtes : une enquête radio et optique sur le flux sortant à l'échelle kpc dans MaNGA 1-166919", l'article a été publié dans Revue Astronomique. Ses découvertes décrivent les mécanismes d'éjection de gaz, les propriétés de sortie et leur relation avec l'activité du trou noir supermassif (SMBH) au centre de la galaxie hôte.
À cette fin, l'article présente une étude optique et radio détaillée de la galaxie MaNGA 1-166919, qui semble avoir un noyau galactique actif (AGN). La morphologie radio montre deux lobes (jets) émanant du centre de la galaxie, un signe clair d'activité AGN qui pourrait être à l'origine du flux optique. En mesurant les propriétés de sortie, les chercheurs du NYUAD ont documenté comment l'étendue de la sortie optique correspond à l'étendue de l'émission radio.
Superposition des isophotes optiques de l'image MzLS en bande z (couleur grise) et de notre image radio de résolution spatiale la plus élevée en bande S (en bleu). L'image optique a une résolution spatiale de 0:0084, tandis que les données radio en bande S {0:009. Crédit : NYU Abu Dhabi
Al Yazeedi est membre du programme Kawader de NYUAD, une bourse de recherche nationale de renforcement des capacités qui permet à des diplômés exceptionnels d'acquérir de l'expérience dans la recherche universitaire de pointe. Le programme intensif de trois ans, adapté individuellement, est conçu pour les diplômés qui envisagent un diplôme d'études supérieures ou une carrière dans la recherche.
Son article s'ajoute au nombre croissant de recherches et d'activités spatiales des EAU. Les Émirats arabes unis ont envoyé un Emirati dans l'espace, un vaisseau spatial autour de Mars, et ont récemment annoncé leur intention d'envoyer un rover robotique sur la Lune en 2022, avant l'objectif ultime de construire une ville sur Mars d'ici 2117.
La figure ci-dessus est une carte des flux sortants GMOS avec des contours radio superposés en noir. Les vitesses d'écoulement montrent une nette séparation spatiale des composantes « rouge » et « bleue ». Il suggère fortement un écoulement biconique et montre bien la correspondance entre l'écoulement optique et l'émission radio. Crédit : NYU Abu Dhabi
Les femmes émiraties jouent un rôle clé dans la recherche et le développement derrière ces projets. L'équipe scientifique de la sonde Mars Hope, composée à 80% de femmes, était dirigée par Sarah Al Amiri, ministre d'État aux Sciences avancées et présidente de l'agence spatiale du pays.
Référence : "L'impact des AGN à faible luminosité sur leurs galaxies hôtes : une enquête radio et optique sur l'écoulement à l'échelle kpc dans MaNGA 1-166919" 3 août 2021, Journal astronomique.
DOI: 10.3847/1538-4357/abf5e1
