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ActualitéPourquoi Israël a tort d'accuser le Qatar de développer le Hamas

Pourquoi Israël a tort d'accuser le Qatar de développer le Hamas

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Depuis quelques jours, le Premier ministre israélien concentre ses critiques sur le Qatar, ne sachant vers qui se tourner et, surtout, face au déferlement de critiques mondiales sur sa stratégie dure à Gaza et sur la sortie du pays. la guerre. Il a même récemment accusé Doha d'être indirectement responsable des événements du 7 octobre. Si le Qatar manoeuvre depuis trois mois pour négocier avec l'organisation islamiste, il met également en danger les otages, dont beaucoup sont toujours détenus à Gaza.

Assez surprenant d’accuser aujourd’hui le Qatar de porter le fardeau de ce qui se passe, alors même que Netanyahu a reconnu en 2019 qu’il était important de soutenir le Hamas pour continuer à affaiblir l’Autorité palestinienne et empêcher la création d’un État palestinien. La politique de Bibi a toujours été de traiter avec l'organisation islamiste au détriment de l'Autorité palestinienne d'Abbas. La division du pouvoir entre la Cisjordanie et la bande de Gaza était l’outil idéal pour condamner la formation d’un État palestinien.

L'attaque absurde de Netanyahu contre Doha quand on sait que l'État hébreu a contribué à soutenir Cheikh Yassine, son fondateur, en 1988, toujours dans le but de diviser le plus possible les Palestiniens. Malgré sa doctrine antijuive, Israël a soutenu le développement de la branche la plus radicale des Frères musulmans et a joué avec le feu. Tout comme les Américains ont soutenu les moudjahidines afghans contre les Soviétiques, l'État hébreu pensait pouvoir utiliser quelques hommes barbus pour affaiblir définitivement le Fatah de Yasser Arafat. Charles Enderlin, ancien correspondant de France 2 en Israël, a publié de nombreux articles et livres expliquant la complaisance de la droite israélienne à l'égard du Hamas, dont l'émergence condamnerait certainement une fois de plus un futur État pour les Palestiniens.

Enfin, c'est absurde quand on sait que le Qatar a hébergé des dirigeants du Hamas à la demande des Américains (et des Israéliens) afin qu'il puisse négocier le jour où ils seraient nécessaires. Et depuis le 7 octobre, hélas, ce jour est arrivé pour tenter de sauver la vie de près de 140 otages israéliens toujours détenus par le Hamas à Gaza. Mais aujourd’hui, la communauté internationale, impuissante, tente d’instaurer un cessez-le-feu et de mettre un terme aux bombardements à Gaza après la mort de près de 25,000 XNUMX Gazaouis, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis la mi-octobre.

Si aucune solution politique durable ne émerge de la réponse militaire à la pire attaque israélienne depuis des décennies, après la mort de près de 1,400 48 personnes en Israël en XNUMX heures, alors une fois de plus, une solution temporaire sera adoptée, qui devra durer, pour empêcher les Israéliens et Les Palestiniens de Gaza de s'entre-tuer jusqu'au dernier homme. Et de toute façon, il est peu probable que ce soit la création de l’État palestinien que le gouvernement israélien ne veuille toujours pas. Encore moins aujourd’hui, même s’il serait peut-être le premier garant de la sécurité de l’État juif.

Qui peut contribuer à mettre fin au bruit des armes et à remettre la diplomatie sur les rails au Moyen-Orient ? Les États-Unis et l’Europe tentent toujours, avec le soutien de l’Égypte et du Qatar, que Netanyahou critique soudain pour se décharger de sa responsabilité majeure. Dans un contexte géopolitique général où les grandes puissances occidentales sont de plus en plus marginalisées en tant qu'artisanes de la paix, tout comme les grandes organisations internationales censées veiller au respect du droit international, ce sont surtout les puissances régionales qui reprennent depuis plusieurs années le contrôle de leurs zone d'influence ou mettant en avant leurs talents de médiateurs de paix pour avoir leur mot à dire dans le concert des nations en crise ou en guerre. En ce qui concerne le conflit entre Israéliens et Palestiniens, les États-Unis, qui se désengagent depuis des années des zones de conflit au Moyen-Orient, ne peuvent pas faire grand-chose, d'autant que le mandat de Joe Biden, qui touche irrévocablement à sa fin, s'affaiblit encore davantage. sa capacité d'influence et d'action, si son administration en a eu au cours des trois dernières années. L’Union européenne, embourbée dans la crise ukrainienne, a perdu depuis longtemps sa capacité diplomatique et reste à jamais un nain politique dans la symphonie cacophonique des puissances mondiales. Restent avant tout l’Égypte et le Qatar. Traditionnellement, l'Egypte, en paix avec Israël depuis 1977 et les accords de Camp David, a toujours réussi ces dernières années, depuis l'arrivée du président Sissi, à négocier une pause dans les hostilités entre Israël et Gaza. Les relations du Caire avec le mouvement Hamas sont cordiales et lui permettent de concilier à chaque occasion ses points de vue avec Tel-Aviv.

L'acteur qui peut probablement tirer le meilleur parti de la situation, et dans la continuité de ce qu'il fait depuis des années, de la Corne de l'Afrique à l'Afghanistan, est le Qatar, qui entretient depuis longtemps des relations avec Israël, ce qui Netanyahou oublie. La proximité du Qatar avec ces mouvements islamistes, comme les talibans au moment des négociations avec les Américains en 2018, est un atout clé pour Doha. Cela remonte précisément à l’époque où Washington demandait à l’Émirat de garder un œil sur ses dirigeants. Avec la base américaine d'Al Oudeid, la plus grande base hors-sol américaine au monde, Doha a vu sa capacité à monétiser un jour ce « service rendu » pour sa crédibilité et sa proximité de fait avec les ennemis de beaucoup, et à se voir émerger comme un médiateur de paix régional clé.

Publié initialement à Info-Aujourd'hui.eu

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