Selon au Programme alimentaire mondial (PAM), les dernières données nationales montrent qu'environ quatre personnes sur dix en RDC sont en situation d'insécurité alimentaire, avec quelque 15.6 millions de personnes souffrant de niveaux de faim « de crise » ou « d'urgence ».
"Tant de Congolais sont au bord du gouffre, et courent encore plus le risque de basculer", a déclaré Claude Jibidar, le chef des opérations du PAM dans le pays.
"Le monde ne peut tout simplement pas laisser cela se produire, inquiet même s'il est compréhensible qu'il s'agisse du lourd tribut COVID-19 prend des vies et des moyens de subsistance ailleurs.
Crise dans tous les sens
Les épidémies, la violence et les craintes d'une mauvaise récolte aggravent une situation déjà alarmante.
La malnutrition est particulièrement répandue dans l'est du pays, où des décennies de conflits brutaux ont forcé des millions de personnes à quitter leur foyer, dont beaucoup à de nombreuses reprises. Au premier semestre 2020, près d'un million de personnes ont été déracinées de chez elles en raison de nouvelles violences.
Les personnes déplacées à travers la RDC - au nombre de plus de cinq millions - vivent dans des camps de fortune et des zones urbaines où l'assainissement et les soins de santé sont médiocres, ce qui les rend particulièrement vulnérables au COVID-19.
À cela s'ajoutent des maladies mortelles, le paludisme et le choléra, qui aggravent le problème de la faim. Une nouvelle épidémie de rougeole à grande échelle dans la région centrale du Kasaï a considérablement augmenté le risque de décès chez les enfants malnutris.
La situation sanitaire désastreuse est aggravée par des épidémies successives de la maladie à virus Ebola (MVE). Au moment où la dixième et la plus grande épidémie d'Ebola en RDC a pris fin en juin, après avoir fait près de 2,300 XNUMX morts dans l'est en deux ans, la onzième avait éclaté dans le nord-ouest et continue de se propager.
Besoin urgent de ressources
Face à ce tableau sombre, les agences des Nations Unies, dont le PAM, ont travaillé pour fournir une assistance vitale à travers le pays.
De son côté, le PAM a besoin de 172 millions de dollars supplémentaires pour pouvoir mettre pleinement en œuvre son opération d'urgence dans le pays au cours des six prochains mois. Avec suffisamment de ressources, il vise à atteindre 8.6 millions de personnes cette année - dont près d'un million de personnes les plus durement touchées par la pandémie - contre un record de 6.9 millions atteint en 2019.
Cependant, sans les financements nécessaires, les rations alimentaires et l'aide en espèces devront être réduites, puis le nombre de personnes aidées, a averti l'agence onusienne.
"Les interventions pour traiter et prévenir la malnutrition aiguë - qui touche 3.4 millions d'enfants congolais - sont en danger immédiat", a-t-il déclaré.