Par John Car – Athènes, Grèce
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, devait rencontrer vendredi le secrétaire d'État américain Mike Pompeo pour solliciter le soutien de Washington dans sa lutte contre les efforts d'exploration pétrolière de la Turquie au large de la Crète.
Athènes bénéficie déjà du fervent soutien du président français Emmanuel Macron, plus Israël et l'Égypte.
Vendredi, des responsables à Athènes ont salué l'établissement de relations diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis comme renforçant la position grecque.
Conflit de prospection pétrolière
Des unités navales grecques ont également continué à surveiller un navire de prospection pétrolière turc, l'Oruc Reis, dans l'est de la Méditerranée, à l'ouest de Chypre.
Athènes affirme que le navire empiète sur la zone économique maritime de la Grèce, qu'elle a négociée avec l'Égypte la semaine dernière.
Le ministère grec de la Défense a nié les allégations selon lesquelles une frégate grecque aurait été endommagée lors d'un incident en mer vaguement défini. Des frégates turques escortent l'Oruc Reis, ce qui augmente la possibilité d'un affrontement.
Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a averti que la Grèce ne céderait pas un pouce de son espace économique maritime. Il dit que l'Oruc Reis défie clairement le droit maritime international.
Front diplomatique
Des unités navales et aériennes grecques et françaises se sont livrées à des jeux de guerre dans la région ces derniers jours.
Jusqu'à présent, la Grèce s'est battue uniquement sur le front diplomatique. Mais que ce soit la bagarre avec Turquie au-dessus des ressources du fond marin entraînera une prise de vue réelle impossible à prévoir à ce stade.