Le 23 mars, le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique ont signé un accord de confiance et d'approvisionnement qui offrira une « stabilité » aux Canadiens jusqu'en juin 2025, comme l'a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
L'accord était déjà connu du public la veille, le 22 mars, mais les deux chefs de parti l'ont confirmé le lendemain.
Trudeau, premier ministre et chef du Parti libéral a déclaré que «ce n'était pas une décision facile», mais «les Canadiens avaient besoin de stabilité».
Jagmeet Singh, le chef du Nouveau parti démocratique, un parti politique considéré comme étant à gauche des libéraux, a réitéré que «ce n'est pas une coalition», car les néo-démocrates n'obtiendront aucun siège à la table du cabinet. "Nous continuerons à nous battre pour que les gens reçoivent l'aide dont ils ont besoin", a déclaré Singh, qui a déclaré que cet accord n'est "pas une destination, mais un point de départ".
L'accord couvre les «mesures de confiance et budgétaires» ainsi que d'autres politiques clés et est énoncé dans un accord en 7 points entre les deux principaux partis de gauche au Canada. L'entente, intitulée « Delivering for Canadians Now, A Supply and Confidence Agreement », comprend : des soins dentaires nationaux pour les Canadiens à faible revenu; la Loi canadienne sur l'assurance-médicaments; le logement abordable; et un engagement à lutter contre le changement climatique. Cet accord signifie également que le NPD n'initiera pas d'entente de non-confiance contre le gouvernement libéral avant la prochaine législature.
Candice Bergen, chef de l'opposition interne du Parti conservateur, a déclaré que « cet accord manque de respect au Parlement et manque de respect à chaque électeur canadien ». D'autres responsables conservateurs ont déclaré que l'accord était une "prise de pouvoir cynique".
Maxwell Cameron, de l'Université de Columbia, a déclaré à Global News :
« Ils [le NPD] pourraient perdre leur identité. Le problème pour le petit parti, lorsque vous entrez dans l'un de ces arrangements, c'est qu'il est assez facile pour les électeurs d'oublier que vous étiez là pour fournir ce soutien.
Ce n'est pas une nouveauté que les coalitions, même informelles, soient extrêmement rares dans l'anglosphère. Il existe cependant d'autres exemples de coalitions informelles de gauche en Espagne et le Portugal, par exemple. Un thème récurrent dans ces coalitions (encore une fois, même dans les coalitions informelles) est, comme l'a dit Cameron, « qu'il est assez facile pour les électeurs d'oublier que vous étiez là ». Cela s'est produit avec le Parti communiste portugais et le Bloc de gauche au Portugal, car nombre de leurs propositions ont été simplement appropriées par le Parti socialiste. Cela s'est soldé par la chute de ces deux petits partis de gauche lors des dernières élections portugaises.
Cependant, une autre chose que la coalition informelle de gauche portugaise peut enseigner aux Canadiens, c'est de ne jamais sous-estimer un accord de confiance et d'approvisionnement. La « Geringonça » portugaise a duré 6 ans, contre l'attente de tout le monde.
