A Bruxelles, l'église de Scientology célèbre la journée des Nations Unies du Vivre Ensemble en Paix JIVEP.
Le 17 mai, à l'Eglise de Scientologiebasée à Bruxelles, boulevard Waterloo, des personnes de toutes confessions se sont réunies pour une celebration : 5ème édition de la journée internationale onusienne du Vivre Ensemble en Paix (16 mai). La belle chapelle de l'édifice était pleine à craquer lors de la projection du film documentaire "Nous tous" du réalisateur belge Pierre Pirard.
La film, qui vient de sortir ces jours-ci dans le monde entier à l'occasion de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix, raconte des histoires de citoyens audacieux qui, avec un fort désir de faire vivre ensemble des personnes de croyances différentes, ont trouvé des moyens de réinventer la famille, l'éducation , les relations sociales, la culture et le travail… et l'ont fait malgré les difficultés et les frictions existantes. Le film donne foi en l'avenir, dans un monde où « avenir » est un mot qui peut apporter son lot d'incertitudes et d'angoisses.
Après la projection, un débat a eu lieu dans la chapelle, avec quatre invités :
L'un était Cheikh Bentounes,guide spirituel de la Confrérie soufie Alāwiyya, qui semble être l'initiateur même de la Journée internationale du vivre ensemble en paix, adopté à l'unanimité par les 193 États membres des Nations Unies en 2017. Depuis plus de 40 ans, le Cheikh Bentounes parcourt le monde pour promouvoir le dialogue interreligieux, l'égalité des sexes, la protection de l'environnement et la paix.
Accompagné d'Eric Roux, vice-président du Bureau européen de l'Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme, qui est également un militant des droits de l'homme bien connu et profondément engagé dans la construction de ponts interreligieux.
Le troisième était Docteur Chantal Van Der Plancke, un théologien et enseignant catholique de renom, et le quatrième était Robert Hostetter, qui est peut-être le pasteur protestant le plus connu de Belgique, ayant été responsable pendant 46 ans des émissions de radio et de télévision protestantes de la RTBF.
Tous les quatre ont mené une discussion animée, évoquant tous les problèmes que l'époque actuelle a fait naître : la guerre, les famines, le réchauffement climatique, etc., et ont finalement convenu que l'éducation à la diversité, à l'amour et à la paix était un facteur clé si nous voulions avoir une chance d'avoir un avenir à donner à nos enfants. "L'éducation à l'amour de l'autre doit intervenir le plus tôt possible dans la vie d'un enfant. Plus tôt cela se produit, plus nous avons de chances d'avoir une jeunesse qui changera les conditions de ce monde, et si nous ne le faisons pas, ce sera un désastre général», a insisté le Cheikh Bentounes.
Professeur Thomas Gergely, Directeur de l'Institut d'études juives de l'Université libre de Bruxelles (ULB), avait envoyé un message qui a été lu à l'assemblée, dans lequel il exprimait le fait que pour pouvoir vraiment vivre ensemble, ou d'ailleurs « vivre avec », il faut comprendre l'autre, et «le reconnaître dans l'égalité, à cause de sa différence”. Mais pour lui, «cette compréhension de la différence a un prix : l'acceptation de notre inégalité. Car, à vrai dire, les êtres humains, très semblables et tous différents, sont tous inégaux : ils sont grands ou petits, gros ou maigres, riches ou pauvres, intelligents ou pas, etc., sauf dans un domaine : l'humanité. Dans l'humanité, nous sommes tous égaux, quoi qu'en pense le vrai raciste. »
Le Cheikh Bentounes a conclu en déclarant:" aujourd'hui, il faut choisir entre l'amour du pouvoir, ou le pouvoir de l'amour.” Lorsqu'on lui a demandé si l'espoir était encore possible, Eric Roux a répondu que les objectifs de Scientology, comme l'a déclaré son fondateur L. Ron Hubbard, ont été "une civilisation sans folie, sans criminels et sans guerre ; où le monde peut prospérer et les êtres honnêtes peuvent avoir des droits, et où l'homme est libre de s'élever vers de plus hauts sommets”, il n'avait d'autre choix que d'espérer, et travailler dur pour que cela se produise. Chantal Van der Plancke a approuvé et a souligné que la mémoire et la vérité étaient des éléments clés pour s'assurer que nous ne retombions pas toujours dans de mauvais cycles, avec la guerre qui revient encore et encore dans l'histoire de l'humanité.
Le pasteur Hostetter a conclu en disant que plutôt que de parler ensemble, le plus important devrait être de " faire ensemble”. L'ensemble de l'auditoire a approuvé l'idée, des accords ont été passés pour partager des projets à l'avenir, dont la création d'un Jardin de la paix à Bruxelles, et Chantal Van Der Plancke a prononcé le dernier mot : "aujourd'hui, nous avons fait quelque chose ensemble."